La Ville de Paris interdit la consommation de "gaz hilarant" aux mineurs

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France-Soir, avec AFP
Publié le 03 mai 2023 - 17:55
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©Marc Kjerland/Flickr
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DÉPÊCHE — La détention et la consommation de protoxyde d'azote, ou "gaz hilarant", sont dorénavant interdites aux mineurs sur la voie publique, et ce dans de nombreux quartiers de Paris. Cette interdiction sera mise en vigueur jusqu'à la fin juillet, selon un arrêté de la préfecture de police qui évoque "une recrudescence inquiétante chez les jeunes". L'idée, c'est d'éviter la "banalisation" de la consommation de ce gaz hilarant chez les jeunes, indique la préfecture.

"L’usage détourné du protoxyde d’azote (N20) est un phénomène identifié depuis de nombreuses années, notamment dans le milieu festif", et "connaît depuis 2019 une recrudescence inquiétante chez les jeunes, parfois en dehors de tout contexte festif, accentuant la banalisation de son usage", peut-on lire dans le rapport de la préfecture. Utilisé comme analgésique en médecine ou dans les siphons de cuisine, le protoxyde d'azote, couramment surnommé "proto", fait fureur chez les jeunes pour ses effets psychoactifs courts, de l'ordre de trois à quatre minutes. Il s'inhale la plupart du temps via des ballons de baudruche gonflés par des capsules ou des bonbonnes, fréquemment abandonnées par la suite sur la voie publique.

La détention, le dépôt ou l'abandon sur la voie publique de cartouches d'aluminium, bonbonnes, bouteilles et autres récipients de protoxyde d'azote sont aussi désormais interdits jusqu'à cette date. L'interdiction s'applique aux quais, berges et canaux de la capitale, à l'ensemble des parcs, jardins et esplanades (à l'exception du jardin du Luxembourg), abords des bars, discothèques, cinémas ou encore théâtres, entrées et sorties des métros ou des gares. Les places de la République, de la Bastille, du Trocadéro ou de la Nation, l'avenue des Champs-Élysées et nombreux autres quartiers de divers arrondissements de Paris, sont également concernés.

Il faut savoir que la consommation de ce psychotrope présente des risques comme l'asphyxie, la perte de connaissance ou encore des brûlures. En cas d'usage répété ou de fortes doses, les mésaventures peuvent aller de mal en pis, avec de sévères troubles neurologiques, hématologiques, psychiatriques et cardiaques.

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