LancetGate : avertissement et émission de réserves sur l'étude contre l’hydroxychloroquine
L’hydroxychloroquine se profile "bel et bien" comme un des acteurs principaux du feuilleton obscur de ce printemps inhabituel.
Après le New England Journal of Medecine qui exprimait hier ses réserves sur l’étude du Pr Mehra par la voix de son rédacteur en chef Eric Rubin PhD,
c’est au tour de la revue The Lancet de publier hier un avertissement.
Avertissement (expression d’un appel à la prudence) : Hydroxychloroquine ou chloroquine avec ou sans macrolide pour le traitement du COVID-19 : d’importantes questions scientifiques ont été soulevées au sujet des données rapportées dans l’article par Mandeep Mehra et publiée dans The Lancet le 22 mai 2020. Mr Mehra avait d’ailleurs été interviewé par nos soins le même jour, entraînant immédiatement nos doutes :
« les auteurs expliquent avoir également utilisé des techniques avancées de modélisation statistique mais ces techniques ne peuvent pas toujours surmonter les différences non dimensionnées entre les groupes et font l’objet de beaucoup de controverses concluant que cela ne devrait pas être utilisé ».
Bien qu’un audit indépendant de la provenance et de la validité des données ait été commandé par les auteurs non affiliés à Surgisphere et qu’il soit en cours, avec des résultats attendus très prochainement, The Lancet a publié une expression préoccupante pour alerter les lecteurs sur le fait que de graves questions scientifiques ont été portées à leur attention. L’avis sera mis à jour dès que de nouvelles informations seront disponibles.
Nous avions d’ailleurs été les seuls de la presse française à émettre des doutes dès le début et à essayer de comprendre comment une telle institution comme The Lancet ait pu publier un tel papier.
Notre demande au Directeur de la Publication sur les vérifications et validations effectuées avant la publication dans The Lancet est restée sans réponse à ce jour.
Des questions importantes ne manqueront pas de se poser quant à la validité de ces études « big data » qui peuvent être excessivement utiles pour identifier des signaux faibles invisibles à l’œil nu. Ceci ressemble de plus en plus à une manipulation de l’opinion, amenant même le ministre de la Santé a saisir le HCSP.
Très grave.
Lire aussi :
LancetGate : Surgisphere la société qui a fourni les données à l’étude est-elle sérieuse ?
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