Le retour des tiques, porteuses de la maladie de Lyme
Les beaux jours ont fait leur retour, et si personne ne s'en plaindra, ils reviennent comme chaque année avec leur petit lot de désagréments, coups de soleil et allergies notamment, mais aussi les tiques. Ces petites bestioles sont en effet sorties de leur période d'hibernation partout en France à la faveur du printemps. L'occasion pour les autorités sanitaires de rappeler leur dangerosité.
Car outre le désagrément d'avoir un acarien buveur de sang accroché à la peau, les tiques transmettent la Borréliose de Lyme, une maladie infectieuse qui peut avoir des conséquences très éprouvantes, d'autant plus qu'elle est complexe à diagnostiquer.
En effet la maladie de Lyme (autre nom de la Borréliose) est aussi surnommée la Grande imitatrice, car elle se manifeste par des symptômes cutanés, mais aussi articulaires, neurologiques, voire cardiaques et ophtalmiques. Ces symptômes pouvant être attribués à d'autres pathologies, cela complique l'identification du responsable. De plus, les traitements ne permettent pas une éradication systématique de la maladie. Le nombre de personnes contaminées chaque année est estimé à 27.000.
Plusieurs précautions sont donc à prendre pour éviter de contracter la maladie dont 13,7% des tiques seraient porteuses en France. Eviter les hautes herbes, très prisées de ces petites bêtes comme "tremplin" est une première protection. Mais surtout, il convient d'inspecter attentivement son corps et celui de ses enfants au retour d'une expédition en forêt, y compris le cuir chevelu, le cou ou encore l'arrière des oreilles.
En cas de découverte d'une tique, il faut l'extraire avec un tire-tique (sorte de petit pied de biche en plastique qui fonctionne par rotation). La vieille technique de l'étourdissement de la tique à l'éther est déconseillée. L'utilisation de produits chimiques peut faire vomir la tique et donc favoriser la propagation de l'infection. Pour la même raison, il faut désinfecter la zone de piqûre après l'extraction et non avant.
Longtemps, les tiques ont été présentées comme présentes uniquement dans certaines régions. Si certaines comme l'Alsace sont en effet plus touchées, ces arachnides sont présents partout où il y a des forêts et des sous-bois, y compris en région parisienne. De même, si elles sont plus nombreuses au printemps et en été, elles ne disparaissent pas pour autant dès que le mercure est un peu plus bas.
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