Le syndrome des cœurs brisés provoquerait une insuffisance cardiaque permanente
Le syndrome des cœurs brisés ou cardiomyopathie Tako-Tsubo aurait des conséquences plus graves que la communauté scientifique ne le pensait. Cette pathologie à l'aspect "romantique" car elle touche notamment les personnes ayant connu un chagrin d'amour est également potentiellement mortelle. Selon la Fédération française de cardiologie (FFC), "le taux de mortalité de la maladie de Tako-Tsubo (3,7%) serait presque aussi élevé que celui des crises cardiaques dues à un infarctus du myocarde (5,3%)".
Une étude réalisée par des chercheurs de l'Université d'Aberdeen (Ecosse), publiée cet été et relevée lundi 13 par BFMTV, si les peines de cœur peuvent passer avec le temps, ce n'est pas le cas de cette pathologie, contrairement à ce qui était jusque-là admis.
Les scientifiques ont en effet soumis 52 patients souffrants de cardiomyopathie Tako-Tsubo et 44 patients "sains" à des échographies et IRM cardiaques. Et ces images ont révélé des lésions permanentes du muscle cardiaque sous la forme notamment de petites cicatrices. Des séquelles qui réduisent l'élasticité du cœur et l'empêche de se contracter correctement.
Des résultats qui expliqueraient pourquoi les personnes ayant souffert dans leur vie du syndrome des cœurs brisés ont une espérance de vie comparable à celles qui ont eu une attaque cardiaque. Pour les auteurs de l'étude, il serait donc nécessaire de traiter ces patients comme des personnes en insuffisance cardiaques au lieu d'attendre qu'ils guérissent sans intervention médicale.
Encore mal connue, la cardiomyopathie Tako-Tsubo touchent essentiellement les femmes ménopausées. "Une partie du cœur, sous l’effet d’une libération massive d’hormones du stress - les catécholamines- ne se contracte quasiment pas", explique la FFC. Un effet qui peut donc apparaître en raison du stress lié à une rupture amoureuse et aux éléments qui peuvent l'accompagner (isolement, changement de brutal de statut, perte de revenus, garde des enfants, etc.). Selon l'organisme "les personnes seules ou privées de relations sociales sont 2 fois plus susceptibles de développer des pathologies cardio-vasculaires que celles ayant des liens sociaux et affectifs".
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