L’eau du robinet responsable de 5% des cancers de la vessie

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France-Soir
Publié le 25 février 2020 - 18:58
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Le chlore dans l’eau est nécessaire pour éliminer la plupart des microbes, bactéries, virus et germes responsables de maladies comme la dysenterie, la typhoïde et le choléra
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Arcaion / Pixabay
Le chlore dans l’eau est nécessaire pour éliminer la plupart des microbes, bactéries, virus et germes responsables de maladies comme la dysenterie, la typhoïde et le choléra
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La désinfection par le chlore, très efficace pour le traitement de l’eau du robinet présente l'inconvénient d’exposer le consommateur aux sous-produits de cette chloration, les trihalométhanes (THM). Avec pour conséquence, sa responsabilité dans le développement de cancers de la vessie.

L’impact environnemental désastreux de l’eau en bouteille est bien connu, mais malgré tout, beaucoup la préfère à l’eau du robinet. Des campagnes de communication tentent d’inverser la tendance, en vantant le coût faible, et les importants contrôles sanitaires de l’eau du robinet. Sans parler évidemment de son faible impact écologique.

Malheureusement sa réputation est de nouveau mise à mal. Selon une étude publiée dans Environmental Health Perspectives la chloration de l’eau est responsable d’environ 5% des cas de cancer de la vessie observés dans l’Union européenne.

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Le chlore dans l’eau, pas si inoffensif

 Selon cette étude, même si l’exposition via l’eau du robinet est très faible (en comparaison par exemple avec la simple inhalation de l’atmosphère chlorée d’une piscine), elle est responsable chez les Européens de 6561 cas de cancer de la vessie par an, soit 4,9% de l’ensemble des cas de cette maladie dans l’UE.
La France se situe dans la moyenne européenne, de concentration de THM avec une exposition de 11,7 µg/L. Si vous voyagez en Europe, les pays ou vous boirez de l’eau plus propre en termes de THM seront le Danemark (0,02 µg/L), les Pays-Bas (0,2 µg/L) ou l’Allemagne (0,5 µg/L).

En France une proportion de 4,6% des cancers de la vessie sont liés au trihalométhanes

Cette concentration de THM dans nos robinets se traduit en une proportion de 4,6% des cancers de la vessie liés au trihalométhanes. C’est plutôt une bonne nouvelle par rapport à d’autres pays comme Chypre, où ce pourcentage est de 23,2%, suivi par Malte (17,9%) et l’Irlande (17,2%). Les pays qui présentent le plus de cas de cancer de la vessie associé à l’eau de robinet sont l’Espagne et le Royaume Uni avec 1.482 et 1.356 cas respectivement. Selon les chercheurs cela s'expliquerait par le plus grand nombre de personnes exposées à l’eau du robinet.

Il faut toujours préférer l’eau du robinet, avec quelques précautions

En France, les pollutions d'origine agricole de l'eau restent un problème répandu sur l'ensemble du territoire. Nitrates et pesticides arrivent dans nos verres par nos robinets. Faut-il alors  préférer l’eau en bouteille en raison de ces menaces? Selon Barbara Demeneix, biologiste qui traque les perturbateurs endocriniens, cela n’est pas une solution .«On trouve aussi des perturbateurs endocriniens dans l’eau en bouteille, parfois même davantage, à cause des plastifiants utilisés, comme le BPA ou maintenant le BPS», précise-t-elle. 

Laisser couler l’eau 1 minute

Pour boire une eau de bonne qualité quelques gestes peuvent améliorer la concentration de produits chimiques dans l‘eau de robinet, comme laisser couler l’eau 1 minute avant de la consommer, surtout le matin et faire couler de l’eau froide plutôt que de l’eau chaude pour éviter les particules stagnées dans les ballons.

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