LED et lumière bleue : l'Inserm alerte sur les risques pour les yeux
L'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) met en garde contre les potentiels risques liés aux LED (Light-Emitting Diode), ces diodes électroluminescentes qui sont désormais présentes dans la plupart des sources lumineuses qui nous entourent, de l'ampoule aux écrans de smartphones.
Cette technologie basse-consommation qui s'est développée ces dernières années, notamment par soucis de l'environnement, pourrait en effet être nocive pour les yeux selon l'Inserm. C'est en tout cas ce que laisse penser les test menés sur des rats par ses scientifiques.
Ils ont exposé les rongeurs à une lumière très forte (6.000 lux) ainsi qu'à une plus faible, comparable à ce que l'on trouve dans les habitations (500 lux), à chaque fois pendant 24 heures. Sans grande surprise, la lumière forte a endommagé la rétine des rats. En revanche -et c'est là que le phénomène inquiète- après l'exposition à une lumière modérée, seuls les rats qui avaient été exposés à des LED ont montré "des signes d'altération" de la rétine que ne provoque pas les autres types d'ampoules. Les rongeurs présentaient des signes de stress oxydant au niveau de leurs rétines.
"Nos cellules possèdent des mécanismes de réparation qui permettent sans doute de corriger en partie les lésions induites par les LED. Mais nous avons un capital lumière, comme notre peau possède un capital soleil. On peut se demander si nos ampoules domestiques ne favorisent pas son épuisement précoce, et ainsi l'évolution vers la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA)", s'interroge donc Alicia Torriglia, qui a co-encadré ces travaux.
L'Inserm appelle ainsi à ce que des études plus poussées en la matière soit menées, les observations obtenues sur des rats n'étant pas transposables telles qu'elles chez l'homme. L'Inserm rappelle également qu'il ne s'agit pas de la première alerte sur les LED, un rapport de L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) ayant déjà soulevé la question en 2010.
D'autres études avait déjà désigné ce que l'Inserm désigne comme "coupable": la lumière bleue. "La lumière blanche, qu'elle soit naturelle ou artificielle, combine en réalité des rayons de différentes couleurs, chacune correspondant à une longueur d'onde spécifique", comme le montre un arc-en-ciel. Or, les LED produisent plus de lumière bleu, dont les rayons sont plus énergétiques que les autres. Ils sont aussi connus pour être plus délétères pour des durées d'exposition et des intensités lumineuses équivalentes. Ce qui semble expliquer la mort des cellules des yeux constatée chez les rats.
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