Loi santé : les blouses blanches en grève vendredi 13
Les blouses blanches ne décolèrent pas. Alors que le projet de loi santé, porté par Marisol Touraine, doit faire son retour à l'Assemblée national lundi 16, les professionnels de santé vont mener vendredi 13 une journée de protestation. Mobilisés déjà depuis plusieurs mois contre cette réforme et notamment contre la généralisation du tiers payant prévue pour 2017, ils ont pour intention d'organiser des manifestations et des opérations escargots un peu partout en France. Les syndicats représentatifs (CSMF, FMF, SML, MG FRANCE et Le BLOC) espèrent également faire de ce vendredi une journée noire: fermeture des cabinets mais aussi annulations d'interventions chirurgicales ou de consultations.
Ce jour-là, seuls les hospitaliers publics assureront la prise en charge des Français. "Ils répondront présents et assureront leurs obligations malgré les difficultés, malgré le plan d'économies qui les frappe de plein fouet et malgré les injonctions contradictoires des pouvoirs publics qui leur demandent chaque jour de faire plus avec moins. Ils répondront présents car telle est leur mission et telles sont leurs valeurs", a déclaré la Fédération Hospitalière de France (FHF) par le biais d'un communiqué avant d'ajouter: les Français constateront que décidément, non, un hôpital ce n’est pas la même chose qu’une clinique car un hôpital, lui, ne ferme pas ses portes ni ne sélectionne ses patients au gré des humeurs de ses dirigeants".
Au fond, la principale pomme de la discorde entre la ministre de la Santé et les médecins reste la généralisation du tiers payant qui doit être étendu à tous les patients d'ici 2017. Concrètement, les patients n'auront plus à avancer les frais d'une consultation, les praticiens craignant ainsi des lourdeurs administratives et des problèmes d'impayés par l'assurance maladie et les complémentaires santé.
S'ils se sont, malgré tout, prononcé en faveur d'un "tiers payant social" pour les patients les plus modestes (bénéficiaires de la CMU-C ou de l'aide à la complémentaire santé), ils refusent toutefois son application à tous.
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