Mauvaise stérilisation : Des milliers de potentielles contaminations à l'hépatite ou au VIH

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France-Soir
Publié le 12 octobre 2023 - 14:35
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Cabinet de dentiste
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Atikah Akhtar - Unsplash
Atikah Akhtar - Unsplash

À cause d'un défaut de stérilisation de matériel, environ 5.000 patients des centres hospitaliers des Hautes-Pyrénées ont été rappelés au début du mois — parfois dix ans après leur venue — pour se faire dépister du VIH, de l'hépatite B et de la C. C'est aussi arrivé à Lyon et Rouen à la fin de l'année dernière.

Comme le rapporte France Bleu, les patients de l'hôpital de Tarbes-Lourdes et Bagnères-de-Bigorre y ayant subi des soins dentaires au moins une fois depuis 2006 ont reçu un courrier un peu particulier :

"Lors de votre venue, un matériel spécifique utilisé lors de vos soins a fait l'objet d'un défaut de stérilisation. Ce défaut entraîne un risque extrêmement faible de transmission de la maladie infectieuse. C'est pourquoi, nous tenons à vous informer, dans le cadre de nos obligations d'information et de suivi des patients, et nous vous invitons à prendre rendez-vous avec votre médecin traitant muni de ce courrier, lequel pourra vous prescrire les tests de dépistage adaptés.", explique Anne Ribeiro, la directrice par intérim.

Certains ne se souviennent même pas de s'être rendus à l'hôpital : "Ce qui m'interroge et m'a le plus surprise, c'est pourquoi on est averti 17 ans après. Ça serait un an ou deux, je veux bien, mais depuis 2006... Comment s'en sont-ils rendu compte ? J'aimerais bien en avoir l'explication !", peste une des patientes concernées.

A priori, c'est au cours d'un stage professionnel suivi à Lyon que Séverine Lalanne, responsable qualité et gestion des risques de l'hôpital de Bagnères-de-Bigorre, a pris conscience de son erreur : "On n'allait pas au bout du processus de stérilisation parce que le constructeur donnait l'information contraire sur le matériel", avoue-t-elle. Ce sont les portes instruments rotatifs qui n'étaient pas assez stérilisés.

Et ce n'est pas une surprise, puisque des hôpitaux de Lyon et de Rouen ont fait l'erreur récemment, se trouvant contraints, eux aussi, de rappeler des milliers de patients.

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