Médecins généralistes : la consultation à 25 euros en suspens

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 22 juillet 2016 - 11:38
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Une consultation médicale.
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Les syndicats de médecins réclament que la consultation à 25 euros soit mise en place en une seule fois et non progressivement.
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La consultation chez le généraliste facturée 25 euros pourrait voir le jour d'ici décembre 2017. Réclamée par les syndicats de médecins, elle devrait augmenter progressivement d'ici-là. Toutefois, la proposition de l'Assurance maladie n'a pas encore recueilli l'adhésion des syndicats.

Une consultation chez le généraliste à 25 euros, mais pas avant décembre 2017. Après trois jours de négociations, l'Assurance maladie a proposé aux médecins libéraux un projet de convention quinquennale d'1,250 milliard d'euros, participation des mutuelles incluse, sans remporter l'adhésion des syndicats.

Principal point de friction du texte qui doit être transmis vendredi matin, la revalorisation en deux temps de la consultation: elle passerait de 23 à 24 euros au 1er avril 2017, puis à 25 euros au 1er décembre, au lieu d'avril 2018 proposé initialement, a précisé le directeur général de l'Assurance maladie, Nicolas Revel, devant la presse. Mais les syndicats de médecins réclament une application en une seule fois.

"En l'état, on ne signe pas", a déclaré devant quelques journalistes Claude Leicher, du syndicat MG France, premier chez les généralistes, estimant "qu'on entre maintenant dans la phase politique" qui pourra éventuellement décider d'ajustements.

Un rendez-vous est prévu mardi à l'Elysée entre MG France et un conseiller de François Hollande sur les moyens alloués à la profession, avant une nouvelle réunion, officiellement "de signature", mercredi au siège de l'Assurance maladie.

"En l'état, le projet n'est pas signable par la CSMF", a également estimé Jean-Paul Ortiz, président du principal syndicat de la profession (généralistes et spécialistes), qui doit soumettre le texte à son assemblée générale samedi. Les autres organisations représentatives de la profession, FMF et SML (généralistes et spécialistes) et Bloc (chirurgiens) doivent également consulter leurs adhérents avant d'apporter une réponse.

M. Revel a cependant laissé la porte ouverte à des ajustements. "Si dans le cadre de l'architecture de l'enveloppe proposée, des éléments peuvent permettre une signature, je suis ouvert et disponible", a-t-il dit, évaluant à 400 millions d'euros l'impact du projet pour 2017. Une fois toutes les mesures appliquées, la somme totale mise sur la table par l'Assurance maladie atteint désormais entre "910 et 920 millions d'euros", selon M. Revel.

Avec les mutuelles, le "paquet" atteint 1,1 milliard d'euros, et même 1,250 milliard en 2019, sous réserve d'un accord formel du conseil d'administration de l'Unocam (qui représente les complémentaires santé) le 16 septembre. Par comparaison, le coût en 2015 de la précédente convention s'élevait à 663,6 millions d'euros (Sécu + mutuelles), a souligné l'Assurance-maladie.

Fruit de cinq mois de travaux, la nouvelle convention introduirait la hiérarchisation des consultations en quatre niveaux et rémunérées différemment selon le degré de complexité. Ce dispositif a été salué par les syndicats.

Plus de 60 millions d'euros sont également proposés dans le cadre d'un "forfait patientèle" tenant compte de l'âge ou encore de la précarité des patients suivis, qui permettrait aux praticiens de toucher jusqu'à 15.000 euros par an. Les revalorisations proposées aux chirurgiens ont satisfait le Bloc, dont l'éventuelle seule signature ne suffirait cependant pas à valider l'accord.

Le forfait structure, réclamé par les syndicats pour aider les médecins à embaucher des secrétaires, a pour la première fois fait l'objet de propositions chiffrées. Au bout de trois ans, le médecin remplissant tous les critères déclenchant le versement de ce forfait pourrait toucher jusqu'à 5.000 euros par an environ, au lieu des 1.800 euros actuels pour l'équipement de son cabinet.

"Certes, il y a eu depuis 3 jours quelques avancées, quelques sparadraps mis ici et là", a concédé la CSMF dans un communiqué, mais "il y a d’autres points durs" qui font obstacle à une signature, comme la "stigmatisation", selon elle, des médecins pratiquant des dépassements d'honoraires sans souscrire le contrat d'accès aux soins qui permet de les encadrer.

Près de 115.000 médecins libéraux sont concernés par ce texte aux montants "conséquents" dans un contexte budgétaire extrêmement contraint pour l'Assurance maladie, comme l'ont reconnu la plupart des négociateurs. Si le projet d'accord n'est pas validé d'ici au 26 août, un règlement arbitral, moins avantageux, sera confié au haut fonctionnaire Bertrand Fragonard.

 

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