Médicaments aromatisés : une nouvelle mode dangereuse, dénonce Michèle Delaunay

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 17 août 2016 - 13:54
Image
Michèle Delaunay.
Crédits
©Jacques Demarthon/AFP
"Le médicament, ce n'est pas un paquet de bonbons", dénonce Michèle Delaunay.
©Jacques Demarthon/AFP
L'ancienne ministre, cancérologue de formation, Michèle Delaunay vient de publier un communiqué pour dénoncer la vogue des médicaments aromatisés. "Ce n'est pas un paquet de bonbons", s'insurge-t-elle, s'alarmant des risques de surconsommation.

Goût caramel, cappuccino ou fraise, pour les enfants comme les adultes, les médicaments aromatisés envahissent les étals des pharmacies ces derniers mois. Une mode qui inquiète certains professionnels, à l'instar de l'ancienne ministre, cancérologue de métier, Michèle Delaunay qui s'insurge: "le médicament doit être présenté comme tel, ce n'est pas un paquet de bonbons".

Qu'ils s'appellent Smecta, Efferalgan ou Fervex, ces médicaments sans ordonnance dont le nom est presque tombé dans le langage courant sont très utilisés pour soigner les petits bobos. Mais pas assez, visiblement, pour les laboratoires qui sont donc passés à l'offensive pour séduire toujours plus grâce à de nouvelles saveurs. Une initiative qui pourrait être vue comme salutaire, permettant par exemple d'aider à leur ingestion par les enfants, mais qui au contraire inquiète.

"S'il peut être pertinent de donner une saveur agréable pour les enfants en bas âge pour parvenir à les traiter, il n'est en revanche pas souhaitable que des médicaments pour grands enfants et adultes deviennent un produit de consommation marketing avec un choix de goûts et de saveurs innovants et à la carte", dénonce ainsi la députée de la Gironde dans un communiqué publié lundi 15.

Les industriels du médicament doivent ainsi "cesser de développer des produits qui ont pour objet de séduire des consommateurs en dehors du seul effet thérapeutique" car cela pourrait conduire à "une surconsommation dangereuse", selon la médecin. "A partir de deux grammes chez un enfant et de quatre grammes chez un adultes, on peut avoir une toxicité très importante. Si le poids est dépassé, il peut y avoir des décès", rappelle-t-elle également.

 

À LIRE AUSSI

Image
Des médicaments en vente libre dans une pharmacie.
Médicaments sans ordonnance : importants écarts de prix selon les pharmacies
Selon un rapport de l'association Familles Rurales, les prix des médicaments vendus sans ordonnance varient d'une pharmacie à l'autre. L'écart de prix peut aller jusqu...
16 décembre 2014 - 12:53
Société
Image
Des médicaments en vrac.
Médicaments : danger pour les seniors, qui seraient victimes de prescriptions abusives
L'UFC-Que choisir a analysé près de 350 ordonnances pour étudier le phénomène de surmédicamentation des personnes âgées en France. Ordonnances pléthoriques, inadaptées...
29 janvier 2015 - 21:22
Société
Image
Des médicaments en vrac.
Médicaments : 25 génériques fabriqués en Inde interdits en France
L'Agence nationale de sécurité du médicament vient d'annoncer la suspension de l'autorisation de mise sur le marché de 25 médicaments génériques fabriqués en Inde. En ...
09 décembre 2014 - 09:17
Société

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.