Ministre de la Santé, une mission : « Être au courant de tout »
Pour mieux comprendre la gestion de la crise du coronavirus par le gouvernement, la Commission d’enquêtes multiplie les auditions, demandant ainsi à deux anciennes Ministres de la santé de s’expliquer et de partager leur point de vue.
La commission d’enquête de l’Assemblée Nationale a donc auditionné deux anciennes Ministres de la Santé, le 1er juillet dernier : Mmes Marisol Touraine (2012 à 2017) et Roselyne Bachelot (2007 à 2010). Concernant la gestion des masques, Mme Touraine a détaillé la position de son administration, en soulignant que les hôpitaux français avaient reçus des consignes claires, quant à l’obligation de constituer des stocks suffisants pour palier au désengagement de l’Etat. Les questions embarrassantes ont certes été éludées par les deux anciennes Ministres, qui ont néanmoins souligné qu’à aucun moment, l’idée d’abandonner tout stock de matériel de protection n’avait été envisagée.
Une remise en cause de la gestion de crise par le gouvernement actuel
Plus généralement, les deux Ministres ont également été interrogées de manière plus générale sur la gestion de crise opérée par le gouvernement. Et les propos de Mmes Bachelot et Touraine se sont avérés plus durs encore contre le gouvernement d’Edouard Philippe. Pointant certaines erreurs de communication, Mme Bachelot a surtout eu à cœur de souligner, qu’aucun Ministre de la Santé ne peut se réfugier derrière un prétendu manque d’informations.
« Si on n’est pas au courant de quelque chose, on s’arrange pour le savoir ».
Pour elle, comme pour Mme Touraine, un Ministre de la Santé est au courant de tout, et il a même le devoir de l’être.
Voilà donc deux témoignages, qui jettent un peu plus de discrédit sur l’action gouvernementale pendant cette crise du Covid-19.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.