Inquiets, voire carrément angoissés, face à la pandémie de coronavirus, les internautes se ruent sur leur moteur de recherches favori en quête d’informations. Mais pourquoi diable associer les termes «Schweppes» et «Coronavirus» ?
Google a par exemple relevé le 27 février que «Schweppes coronavirus» était la troisième requête sur le délicat sujet du Covid-19, avec un bond de 1700 % des recherches ce jour-là.
L’explication est à trouver dans une série de confusions, née sur les réseaux sociaux. Le goût amer de cette boisson gazeuse est en effet apporté par les extraits de quinine qu’elle contient. Or cet alcaloïde provient du quinquina, un arbuste sud-américain, et présente des vertus antipaludiques.
Un traitement à base de chloroquine va être testé
C’est ici qu’il faut suivre le raisonnement des internautes. Des chercheurs chinois ont mené un essai clinique destiné à démontrer l’efficacité d’un autre médicament antipaludique sur les pneumonies associées au Sars-Cov2. Avec des résultats encourageants, même si ce n’est que le début des recherches.
D’ailleurs un traitement à base de chloroquine va justement être testé sur des patients marseillais atteints du coronavirus, à l’initiative du professeur Didier Raoult, spécialiste des maladies infectieuses.
La chloroquine, pas la quinine
Pour en revenir au Schweppes la confusion vient donc de ces deux solutions pour lutter contre le paludisme, la quinine et la chloroquine, l’un de ses dérivés. Or d’une part il s’agit de substances différentes, d’autre part le soda ne contient que très peu de quinine. Insuffisamment pour guérir de quoi que ce soit, même en en ingérant des litres et des litres !