Pénurie de médicaments : la stratégie des laboratoires en cause
Une pétition lancée en octobre par le collectif Parkinson a mis en lumière la pénurie de médicaments inédite qui frappe la France. Si les personnes souffrant de troubles neurologiques sont particulièrement concernées par cette problématique, ce sont plusieurs centaines de traitements qui viennent à manquer, notamment en raison de problème de production.
"Les personnes atteintes par la maladie de Parkinson doivent trop fréquemment faire face à des discontinuités répétées dans leurs parcours de soins et de santé. Elles subissent en plus depuis quelques mois des ruptures graves dans l’approvisionnement de médicaments qui leur sont indispensables et dont ils ne peuvent pas se passer", a fait savoir l'association de malade France Parkinson dans Le Parisien.
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Mais ce sont aussi des anticancéreux, des antibiotiques et des vaccins qui sont victimes de ce phénomène. Selon une première estimation l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), ce sont 530 médicaments qui ont été concernés en 2017, contre une quarantaine en 2008. Et on ne parle pas là d'une pénurie de paracétamol pendant 24 heures. Les chiffres portent sur les "les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur" introuvables pendant au moins 72 heures, c'est à dire ceux dont l'absence dans les pharmacies peut présenter "un risque grave et immédiat" pour le patient. Ce lundi 29, la liste actualisée de l'ANSM (à consulter ici) affichait plus de 150 produits.
Cette situation serait due aux modes de production actuels. La grande majorité des médicaments sont en effet produits en Asie ou aux Etats-Unis, souvent sur un seul ou quelques sites. A cela s'ajoute une production en flux tendu pour limiter les stocks et donc les coûts. Par conséquent, chaque incident entravant la production est susceptible de provoquer une pénurie.
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