Sexe : le préservatif boudé par un tiers des étudiants français
A trois jours de la Journée mondiale de lutte contre le sida du 1er décembre, une étude publiée vendredi 28 novembre pointe du doigt les comportements à risque des jeunes. Selon cette enquête Harris Interactive pour la mutuelle étudiante Smerep, un tiers des étudiants français n'utiliseraient jamais de préservatifs. Ils sont autant à ne pas faire de teste de dépistage lorsqu'ils changent de partenaire. Déjà inquiétant en 2013 (30%), ce taux est passé à 33%.
Les raisons invoquées par les jeunes sont multiples. Il semblerait que le sida ne leur fasse plus aussi peur qu'avant. L'apparition de traitements plus efficaces a donné au virus une image de maladie dont on peut guérir alors que la génération précédente a connu les ravages des années 80 et 90. Si le sida tue moins qu'à l'époque (en 2010 il était responsable de la mort d'un quart des personnes infectées), la proportion de personnes testées positives a, elle, augmenté de 7% entre 2011 et 2013. Une hausse qui serait notamment dû aux nombreuses personnes qui vivent sans le savoir avec le virus.
D'autant plus que, malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation, une partie des jeunes restent mal informés sur les modes de transmission du sida. Certains doutent que le préservatif soit vraiment efficace pour lutter contre les maladies sexuellement transmissibles.
Autre cause de ce désamour, le confort. Le préservatif diminuerait les sensations, le plaisir sexuel, ce qui pousserait les jeunes à s'en passer. La confiance dans son partenaire est également invoquée. Le préservatif pour beaucoup de jeunes, est un symbole de libertinage. Il donne l'impression que celui qui veut l'utiliser a eu de multiples partenaires avant, ou même est un infidèle en puissance. Si les étudiants semblent prêts à l'utiliser en début de relation, l'enlever est vu comme une preuve d'amour.
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