Signalement des Moustiques : un site web pour combattre le retour des “tigres”
Avec l'arrivée de la chaleur, les moustiques tigre sont aussi de retour. Selon le site Vigilance moustique, plus de la moitié du territoire est en alerte rouge, c’est-à-dire que le moustique tigre est déclaré officiellement implanté et actif dans 58 départements.
Le gouvernement s'organise pour faire face à cet insecte, espèce invasive pouvant transmettre à l'Homme des maladies comme la dengue, le chikungunya ou le Zika.
Surveiller la propagation des moustiques tigres grâce à une plateforme en ligne
L'Anses ( L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) vient de lancer le site signalement-moustique.anses.fr.
Il permet aux utilisateurs de partager leurs photos de moustiques, pour permettre une identification, et cartographier la propagation du moustique tigre. Pour certifier qu'il s'agisse bien d'un moustique tigre il faut d'abord répondre à quelques questions sur la taille et la couleur du moustique repéré par l’utilisateur.
De la même façon que l’application de signalement de tiques (citique) aide à mieux combattre les tiques porteuses de la maladie de lyme et les tiques qui transmettent la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, en signalant un moustique tigre, on participe à sa surveillance, et cela permet aux autorités sanitaires de mettre en place des mesures de lutte adaptées à sa propagation sur le territoire.
Coronavirus et moustiques tigre, aucun lien
Comme d'habitude concernant les questions de santé préoccupantes, de fausse informations et rumeurs se sont rapidement répandues sur les moustiques tigres, sur de faux remèdes pour les éloigner, ou sur la transmission du Coronavirus par les moustiques.
Contrairement à la dengue, à Zika ou au chikungunya, le coronavirus ne se transmet pas par le sang. Les entomologistes de l’EID, Entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen, sont claires par rapport a la question: “ les moustiques n’étant pas des mammifères, le virus ne peut pas infecter leurs cellules respiratoires.”
Un chantier de lutte contre le moustique
Le moustique tigre est une réelle préoccupation de santé publique. En raison du réchauffement climatique l'aire de propagation du moustique tigre pourrait encore s'étendre. L'Assemblée nationale a voté la constitution d'une commission d'enquête « sur les politiques publiques à mener contre la propagation des moustiques Aedes et des maladies vectorielles » pour ainsi se préparer à la transmission des virus du Zika et de la Rift Valley, ceux responsables de la fièvre jaune et du chikungunya. Cette commission a été un peu paralysée par la crise sanitaire mais va heureusement reprendre son fonctionnement pour faire face à cette situation, qui continue de se développer. En 2019, les chiffres démontrent déjà une nette augmentation des cas importés : une multiplication par 3,2 pour la dengue et une multiplication par 8,8 pour le chikungunya.
Des gestes pour lutter contre sa prolifération ont été diffusés dans une campagne de l'Anses, comme vider régulièrement les coupelles sous les pots de fleurs, vases, ou mettre à l'abri de la pluie les seaux, le matériel de jardin, et les récipients divers. Il faut aussi ouvrir de moustiquaires les bidons de récupération d’eau et introduire des poissons dans les bassins d'agrément: ils mangeront les larves de moustiques.
Brigade anti-moustiques dans le Var
Dans le Var, à l'échelle de la communauté d'agglomération, Fréjus-Saint-Raphaël a même créé une brigade anti moustiques, qui traque toutes les coupelles, soucoupes, arrosoirs ou même assiettes oubliées, qui pourraient contenir de l'eau et donc servir à nid de moustiques.
Et le plus important pour se protéger des moustiques, le bon sens: porter des vêtements longs, amples et clairs, utiliser des moustiquaires et compléter avec des produits répulsifs
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