Sommeil : même la nuit, les ados accros à leur smartphone

Auteur(s)
Pierre Plottu
Publié le 02 mars 2015 - 21:22
Mis à jour le 03 mars 2015 - 00:52
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Jeune femme sur son téléphone portable.
Crédits
©Sascha Kohlmann/Flickr Creative Commons
Les adolescents sont nombreux à être accros à leur téléphone, même la nuit.
©Sascha Kohlmann/Flickr Creative Commons
De très nombreux collégiens ne décrocheraient pas de leurs smartphones et autres appareils électroniques la nuit, selon une étude publiée ce lundi. Une habitude très préjudiciable pour le sommeil.

Comme une moule à son rocher, de nombreux ados sont scotchés à leur téléphone. Et ce nuit et jour, au détriment de leur sommeil. Ainsi, selon Une étude publiée ce lundi par le Réseau Morphée, spécialisé dans les troubles du sommeil, plus de 50% des collégiens utilisent régulièrement un appareil électronique (ordinateur, tablette, téléphone portable…) au lit. L'institut fait un lien direct avec les deux heures de sommeil quotidien qui manqueraient, selon lui, au 12-24 ans.

"On voit apparaître de nouveaux comportements qui modifient le déroulement de la nuit et altèrent le sommeil, qui n'est plus un moment isolé où tout s'arrête avant une nouvelle journée", relève la psychiatre Sylvie Royant-Parola, la présidente du réseau de santé Morphée, à l'origine de l'enquête.

Dans le détail, 33% des adolescents passent plus d'une heure sur l'ordinateur après dîner, 15% envoient des SMS pendant la nuit et 11% se connectent aux réseaux sociaux sous la couette. Pire, lorsqu'ils se réveillent en pleine nuit, ils sont 6,1% à jouer sur Internet, 11% à se connecter aux réseaux sociaux et 15% à envoyer des SMS.

"Nous jouons aux apprentis sorciers en oubliant de prévenir les adolescents comme leurs parents des conséquences de cette évolution", insiste-t-elle. Car la lumière bleue émise par ces appareils serait hautement dommageable au sommeil. Cette dernière excite ainsi la rétine et dérègle l'horloge biologique, qui régule le cycle jour/nuit (ou éveil/repos). Ce qui ne serait pas sans dommages.

Pour la vie sociale des adolescents, déjà, qui sont près de 60% à avoir du mal à se lever le matin (dont 30% disent avoir un levé "extrêmement difficile"). Près d'un adolescent sur quatre affirme également somnoler, voire carrément s'endormir, en classe.

Pour la santé, ensuite. Ainsi, le dérèglement de l'horloge biologique jouerait sur le métabolisme. Ce qui peut entraîner des prises de poids.

 

(Enquête réalisée au cours de l'année scolaire 2013-2014, auprès de 776 collégiens d'Ile-de-France âgés de 12 à 14 ans).

 

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