Les tests antigéniques, ou tests TRA, de dépistage du coronavirus sont actuellement évalués avant un déploiement à grande échelle. Avantage : leur rapidité. Inconvénient : leur sensibilité.
Avec un million de tests de dépistage du coronavirus réalisés chaque semaine, Jean Castex a précisé vendredi que la France est désormais le troisième pays européen dans ce domaine. Mais il y a un revers à la médaille : l’engorgement dans les laboratoires et sur les autres sites de dépistage, avec souvent des jours d’attente pour avoir un rendez-vous et des heures de queue dans les centres.
Les choses devraient (théoriquement) s’arranger avec la mise en place de créneaux horaires dédiés aux personnes prioritaires. Le ministère de la Santé dégaine également une autre « arme anti-covid » : le test antigénique.
Olivier Véran l’assure, ces tests donnent un résultat en 15 à 20 minutes, contre 24 heures pour les tests PCR actuels.
Recherche d’antigènes
A l’image du test RT-PCR, celui qui est actuellement pratiqué, le test antigénique, ou TRA, est réalisé à partir d’un prélèvement dans les narines et par écouvillon. Il ne recherche toutefois pas la même chose.
Quand le RT-PCR détecte la présence d’ARN du virus, le TRA se base sur la présence d’antigènes, des protéines produites par le SARS-Cov-2 pour fournir un résultat positif.
Mélangé à un réactif, le prélèvement est déposé sur une bandelette qui va se colorer en cas de présence du virus.
Un test « complémentaire »
Reste une question, et non des moindres, celle de la sensibilité de ces tests antigéniques, de leur capacité à détecter le virus. Elle n’est en réalité pas encore connue et fait l’objet d’une expérimentation à l’AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris).
Ce qui est certain, c’est que les tests TRA sont moins sensibles que les tests RT-PCR. Ils n’ont donc pas vocation à remplacer les tests actuellement pratiqués.
La question de leur utilité se pose donc, sachant qu’un test TRA positif devra quoiqu’il en soit être confirmé par un test PCR. L’AP-HP et le ministère de la Santé ont apporté une réponse, en expliquant que :
« Ces tests sont un dispositif complémentaire qui permet de détecter globalement beaucoup plus de personnes, en apportant une capacité additionnelle de tests »