Tramadol : un antidouleur aux effets secondaires redoutables
Le Tramadol, un médicament qui remplace le Di-Antalvic, aurait des effets secondaires importants. Cet antidouleur provoquerait notamment une forte addiction, révèle ce mercredi Le Parisien.
Le Tramadol, un médicament qui remplace le Di-Antalvic, aurait des effets secondaires importants. Cet antidouleur provoquerait notamment une forte addiction, révèle ce mercredi Le Parisien.
Depuis que Di-Antalvic a été retiré du marché en mars 2011, le Tramadol a été adopté par des millions de patients. Cet antidouleur dérivé de l'opium est très apprécié pour calmer le mal de dos et les douleurs articulaires. Il pourrait pourtant avoir des effets secondaires redoutables. Au point que l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a décidé de le surveiller.
La molécule de Tramadol est présente en France dans le générique du même nom et dans une vingtaine de médicaments, notamment le Tropalgic, le Contramal ou Ixprim. Mais les effets secondaires du médicament miracle sont inquiétants : vomissements, troubles du sommeil, désorientation et « addiction importante d'une partie des patients », prévient Le Parisien dans son édition datée de ce mercredi 25 janvier.
En France, premières overdoses en 2010
Un tiers des huit millions d'utilisateurs réguliers du Di-Antalvic se sont reportés ces deux dernières années sur des médicaments plus forts, comme le Tramadol. Plus de 12 millions de boîtes ont ainsi été vendues l'année dernière, soit une hausse de 30 %.
Pourtant des malades ont été victimes d'overdoses dès 2010 en France. « Personne ne m'avait prévenu des effets addictifs. J'ai augmenté les doses et je suis devenu complètement accro », confie au Parisien un patient de 26 ans. Il a décidé de se sevrer seul au prix de « dix jours de cauchemar » après avoir eu un « trou noir de plusieurs minutes » devant son téléviseur.
Au Moyen-Orient : des effets dévastateurs
En Egypte en Libye ou à Gaza, le Tramadol serait utilisé comme une véritable drogue. La plaquette de dix comprimés s'achète en pharmacie pour cinq dollars. Ses vertus : retarder l'éjaculation, donner de l'énergie, « oublier les problèmes », témoigne dans les colonnes du quotidien, un jeune homme de 22 ans, qui l'utilise depuis quatre ans.
Les utilisateurs réguliers souffrent de dépression, de fatigue, ou encore de problèmes rénaux ou intestinaux. En somme, le médicament miracle a tout l'air d'être un poison.
Depuis, d'autres scandales sanitaires ont éclaté: la dépakine responsable de malformations chez le foetus et de troubles tels que l'autisme; le médiator; le distilbène, les filles des patientes traitées présentent deux fois plus de risques de cancer. A cela s'ajoute la récente liste de médicaments inefficaces voire dangereux, vendus sans ordonnance contre les affections hivernales comme la toux ou le rhume.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.