Une médecin donne la parole aux autres professionnels de santé
Nous étions allés la rencontrer chez elle, le premier jour de l'application de la loi sur l’obligation vaccinale, avec d’autres de ses confrères ne pouvant plus exercer.
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Ces derniers refusent de se voir injecter un produit contre une maladie face à laquelle ils ne se sentent pas menacés. Cette fois, c'est elle qui est allée recueillir les témoignages de ses collègues infirmières, auxiliaires puéricultrices, secrétaires médicales.
Selon elle, les enjeux d’une suspension lorsque l’on est médecin ne sont pas les mêmes que pour les autres professionnels de santé : « Je trouve que ces soignants sont plus courageux que des médecins. Un mois de salaire pour un médecin, ce n’est pas un mois de salaire pour un soignant ou une aide-soignante. Même si nous, on a d’autres risques avec le Conseil de l’ordre des médecins, qui peut déchirer notre diplôme, nous empêcher d’exercer. »
À ceux que l'on entend moins, et qui gagnent moins, elle choisit de donner la parole. Entretien, réalisation, montage, elle réalise tout le travail elle-même, et nous vous proposons d’aller découvrir cette première vidéo, publiée sur YouTube.
Par téléphone, la médecin nous confie : « Je voulais donner la parole à des non-médecins. Que les gens se rendent compte de ce qu’on vit tous, il faut vraiment abolir cette situation dans laquelle nous sommes maintenant, c’est-à-dire cette interdiction de travailler. Dans ce reportage, une des soignantes confie avoir demandé à son chef de service, infectiologue, ce qu'il pensait du vaccin, ce dernier lui répond, aussi incroyable cela puisse-t-il paraître : "Moi je suis joueur, je vais jouer à la roulette russe." »
Les services de soins français tiendront-ils debout longtemps, sans les personnels qui refusent de se faire vacciner contre le covid-19 ? Rappelons que la semaine dernière, la direction du CHU de Martinique a décidé qu’il n’y aurait pas d’obligation de passe sanitaire pour les soignants, suite à de nombreux heurts entre le personnel de l’hôpital (non-vaccinés à plus de 50 %) et la police.
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