Vaccin contre la méningite défectueux : 32 familles portent plainte

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PP
Publié le 31 juillet 2015 - 16:25
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Photo d'illustration du vaccin contre la grippe.
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©Daniel Paquet/Flickr
Le Méningitec a continué à être délivré en pharmacie "jusqu'à la fin décembre", selon l'avocat des plaignants (photo d'illustration).
©Daniel Paquet/Flickr
Une plainte vient d'être déposée contre le Méningitec, un vaccin contre la méningite ayant provoqué des effets indésirables gênants sur certain patients, parmi lesquels des enfants. Le laboratoire avait cerné un "défaut" dans son produit, surchargé en métaux, l'avait rappelé en septembre dernier. Sauf qu'il a continué à être délivré en pharmacie pendant mois après cela.

Elles entendent découvrir la vérité. Trente deux familles, et bientôt quarante avance Le Parisien, viennent de déposer une plainte auprès du tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand contre le vaccin contre la méningite, Méningitec, du laboratoire américain Nuron Biotech. Depuis qu'ils se sont fait inoculer le produit, tous, dont beaucoup d'enfants, sont victimes de symptômes comme des douleurs abdominales, des éruptions cutanées, des diarrhées, ou encore des poussées de fièvre notamment. Dans leur viseur: des lots défectueux de ce vaccin qui ont été rappelés en septembre 2014, mais qui seraient restés en vente pendant plus de trois mois.

Au total, 21 lots de Méningitec devaient être retirés de la vente à partir du 25 septembre dernier après avoir été rappelés "par mesure de précaution" à l'initiative de CSP, distributeur en France du vaccin de Nuron Biotech, qui a cerné un "défaut" du produit. Celui-ci était ainsi surchargé en métaux (plomb, aluminium, étain, argent, silicium...), comme l'ont révélé des analyses de cheveux, détaille France 3. Une anomalie qui ne devaient toutefois induire que "des réactions locales (…) voire des effets généraux" de type fièvre, mais en aucun cas les symptômes bien plus gênants constatés sur les patients traités.

Surtout, malgré ce retrait, le vaccin a continué à être délivré dans les pharmacies pendant plusieurs mois, "jusqu'à la fin décembre", assure l'avocat des familles maitre Emmanuel Ludot cité par Le Parisien. Et le conseil de s'interroger: "où se situe la faille?".

Une question à laquelle ce sera à la justice de répondre puisque, suite à la plainte déposée par les familles, une audience est programmée au 22 septembre prochain.

 

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