Valsartan : après les risques de cancer, la crainte d'une pénurie
L'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) a lancé début juillet un rappel du Valsartan, médicament contre l'hypertension artérielle et en post infarctus du myocarde récent. De nombreux lots fabriqués en Chine ont en effet été contaminés par une impureté considérée comme cancérigène "probable".
Le risque est cependant évalué par les autorités sanitaires européennes à un sur 5.000 et uniquement chez les patients ayant pris la plus haute dose (320 mg quotidiennement pendant sept ans). L'ANSM a d'ailleurs prévenu les patients qu'il était plus risqué d'arrêter brutalement ce traitement que de consommer un lot incriminé quelques jours de plus, le temps de consulter son médecin pour obtenir un traitement de substitution ou un lot sain.
Tous les produits contaminés ont depuis été mis en quarantaine. Neuf fabricants sur treize auraient été touchés (voir ici la liste des produits concernés). Et cela laisse craindre une pénurie. Ce sont en effet près d'1,5 million de patients qui utilisent en France des médicament à base de Valsartan.
L'ANSM a donc demandé aux fabriquant d'augmenter la production, tout en reconnaissant que d'ici mi-novembre, les stocks devraient être insuffisants pour satisfaire tous les patients qui suivaient ce traitement lorsque le problème a été révélé.
Mais ceux-ci ne seront bien sûr pas laissés à leur sort. Depuis le mois d'août, l'agence a en effet demandé aux médecins de prendre les devants. Ils ont été invités à proposer des produits alternatifs, nombreux sur le marché, et à réserver les prescriptions de Valsartan uniquement aux malades qui n'ont pas d'autres choix.
S'il y aura donc probablement une "pénurie" de Valsartan au sens d'une insuffisance de l'offre par rapport à la demande, cela ne signifie pas qu'il n'y aura plus de médicaments pour les malades.
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