Virus Zika : "le niveau d'alerte est extrêmement élevé", selon l'OMS
L'épidémie "se propage de manière explosive", "le niveau d'alerte est extrêmement élevé". Voici les mots prononcés ce jeudi 28 janvier par Margaret Chan, directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Avec la propagation du virus Zika, où des premiers cas ont été signalés en Europe, l'inquiétude se fait ressentir. Cité par Le Monde, l'OMS craint "une association probable de l'infection avec des malformations congénitales et des syndromes neurologiques", mais aussi "le manque d'immunité parmi la population vivant dans les régions nouvellement infectées" et "l'absence de vaccins, de traitements spécifiques et de tests de diagnostic rapides".
L'organisation s'attend à trois ou quatre millions de cas sur le continent américain, qui est le plus touché par le virus (notamment le Brésil et l'Amérique latine). Mais Zika pourrait bien dépasser les frontières. Bénin en apparence, le virus -transmis par des moustiques du genre Aedes- risque de provoquer des malformations du fœtus. Il inquiète plusieurs régions du globe, dont la France. L'OMS prévoit "la possibilité d'une propagation au niveau international". Un comité d'urgence se réunira à Genève le 1er février.
Mardi 26 janvier, un hôpital danois a détecté un cas de virus Zika chez un touriste, qui avait voyagé en Amérique du Sud et centrale. Le Royaume-Uni, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal et la Suisse sont les autres pays européens ayant confirmé la présence du virus. Si la France métropolitaine est pour l'instant épargnée, l'Outre-mer a elle été touchée. Des cas autochtones (infections contractées sur place) ont été détectés en Guadeloupe, Martinique, Saint-Martin, et sur le littoral de la Guyane.
Jusqu'ici, aucun cas de décès par le virus Zika n'a été reporté.
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