Zika : des cas de transmission par voies sexuelles étudiés aux Etats-Unis
La théorie d'une transmission par voies sexuelles du virus zika est attentivement étudiée aux Etats-Unis, suite au recensement de plusieurs cas suspects. Quatorze cas d'infections chez des femmes, dont certaines sont enceintes, sont actuellement étudiés. Deux ont été confirmés, quatre sont en attente de confirmation et huit sont en cours de test, a fait savoir le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
Pour les deux femmes concernées, il est avéré qu'elles ne se sont pas rendues récemment dans des pays à risque. Or, les seuls modes de transmission actuellement établis du virus sont les transfusions de sang contaminé et les piqûres de moustiques Aedes aegypti et Aedes albopictus, lesquelles ne sévissent pas dans les zones tempérées en cette période hivernale. A noter également que d'autres modes de transmission, par la salive et l'urine, sont également sujets d'études.
Or pour les deux femmes dont l'infection a été confirmée, leur partenaire s'est bien rendu dans les zones à risque. Si les tests des quatorze hommes sont encore en cours, tous ont montré des symptômes dans un laps de temps après leur voyage qui coïncide avec la contraction du virus.
Ces éléments tendent à établir une transmission par voie sexuelle, un mode qui n'a pas encore été démontré. Ce qui n'avait pas empêcher le CDC de recommander début février aux personnes -surtout les hommes- revenant de zones à risque d'utiliser des préservatifs ou de pratiquer l'abstinence sexuelle.
Il semblerait que le virus survive longtemps dans l'appareil génitale masculin. Des chercheurs britanniques ont relevé le cas d'un homme qui en présentait encore des traces deux mois après sa contamination. Ces recommandations s'appliquent particulièrement aux femmes enceintes ou en âge de procréer.
Le virus zika est en effet fortement suspecté de provoquer des malformations chez le fœtus, notamment la microcéphalie. La preuve de ce lien doit être apportée d'ici quelques semaines, a annoncé le 12 février dernier l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'institution considère que le niveau d'alerte est "extrêmement élevé" et s'inquiète d'une "propagation explosive".
Les conséquences possibles du virus zika sont encore mal connues. Outre la microcéphalie, il est soupçonné de pouvoir causé le syndrome de Guillain-Barré (maladie immunitaire qui attaque le système nerveux). Mais selon le ministère de la Santé, les symptômes sont dans la grande majorité des cas bénins (états grippaux, fièvre, douleurs oculaires) voire même absents.
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