Amazon : Payer avec les mains pourrait devenir une réalité
Pourrons-nous bientôt payer en posant simplement notre main sur un scanner ? C’est en tout cas l’ambition d’Amazon qui risque de se heurter à la réglementation européenne sur la protection des données personnelles.
Payer d’une simple apposition de la main, ça ne sera bientôt plus de la science-fiction. Car ce projet, Jeff Bezos y croit et le patron d’Amazon travaille actuellement au développement d’une telle technologie en partenariat avec Visa. L’objectif est bien entendu de simplifier et de fluidifier encore un peu plus le moment du passage en caisse : un scan de la main ne prend en effet que 300 millisecondes.
Preuve qu’Amazon croit en son projet : le géant travaille en parallèle à l’identification des points de vente susceptibles de proposer ce moyen de paiement. Parmi les commerces qui semblent les plus à même de se montrer intéressés : les fast-food et autre Starbucks qui ont besoin que le passage en caisse soit ultra-rapide. Amazon devrait également proposer le paiement par scan de la main dans ses boutiques physiques Amazon Go, des supérettes sans caisse amenées à se développer à vitesse grand V aux États-Unis dans les deux prochaines années. Avant, sans doute, de conquérir le monde.
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La protection des données personnelles en question
Cette ambition en fait rêver quelques-uns mais elle en effraie d’autres : elle implique en effet le stockage des données bancaires dans le Cloud et donc leur piratage éventuel. Car si le paiement par reconnaissance faciale ou de l’empreinte digitale est d’ores et déjà rendu possible par Apple pour les propriétaires d’iPhone de dernières générations, les informations de paiement sont uniquement stockées en local, dans le smartphone.
Et si l’idée peut sembler intéressante, Amazon risque de se heurter, en Europe, à la réglementation sur la protection des données personnelles. Les banques traditionnelles se montrent déjà frileuses quant à l’utilisation du système GooglePay au motif que le géant ne donne pas les garanties nécessaires en matière d’exploitation de ces informations capitales.
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