Apollo 11 a 50 ans : et maintenant Mars !
Il y a un demi-siècle ce dimanche que Neil Armstrong a posé le pied sur la Lune. Avant que cinquante autres années ne passent, des hommes et des femmes devraient fouler le sol de Mars.
La Lune pourrait à nouveau être foulée par l'homme en 2024, si la mission Artémis de la NASA respecte son agenda ambitieux. Dans les années qui suivront, une première base pourrait voir le jour. La Chine mise sur 2030.
En plus de l'intérêt scientifique, l'objectif est de tester l'établissement des humains sur un autre astre, en prévision des premiers pas sur Mars.
"Les missions sur Mars seront des missions de longue durée. Quand vous avez fait six mois de voyage et que vous devez attendre les meilleures conditions orbitales pour un retour pas trop compliqué, il faut savoir s'installer de façon durable. Nous n'avons pas encore l'expérience d'installation en surface en gérant des ressources avec suffisamment d'autonomie", résume pour France-Soir Claudie Haigneré, première européenne dans l'espace et conseillère du DG de l'Agence spatiale européenne.
A quand un être humain sur Mars? L'administrateur de la NASA Jim Bridenstine a réaffirmé mardi l'ambition de l'Amérique d'envoyer un équipage sur la Planète rouge en 2033. L'objectif est particulièrement ambitieux et certains y voient un manque de réalisme scientifique de la part de l'administrateur.
Voir: La paix dans l'espace en débat à Genève sur fond de force spatiale américaine
De plus, les missions vers Mars ne peuvent pas être reportées facilement. La Planète rouge suit une orbite elliptique, la distance qui la sépare de la Terre varie donc entre environ 75 millions et plus de 400 millions de kilomètres. De quoi multiplier la durée d'un voyage si le lancement n'est pas opéré dans une certaine fenêtre de temps, et donc considérablement reporter un départ.
Face aux nombreux défis, scientifiques ou économiques et plus simplement parfois à une absence d'ambition martienne à court terme, les autres agences spatiales n'ont pas encore évoqué de date. Il faudra probablement compter en décennies. "Les astronautes qui iront sur Mars sont déjà nés mais n'ont peut-être pas encore leur baccalauréat", pense Claudie Haigneré qui "souhaite ardemment qu'il y ait des Européens" parmi eux, et des Européennes.
Alors que Jim Bridenstine a en mars dernier affirmé que le premier humain sur Mars et le prochain sur la Lune serait une femme, la première Française dans l'espace juge que "cela a une importance sur le plan symbolique. L'exploration habitée est une aventure de l'humanité dans la diversité de ses talents. Ce serait important que l'équipage soit mixte et si je devais voter, je préférerais que le premier à descendre l'échelle soit une femme".
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