Apollo 11 : il y a 50 ans, la Terre décrochait la Lune
C'était il y a un demi-siècle. Le 16 juillet 1969, l'équipage d'Apollo 11 s'élançait de Floride pour une mission pas comme les autres. Quatre jours plus tard, le 20 juillet, Neil Armstrong devenait le premier homme à marcher sur la Lune.
Dépassé Christophe Colomb, oublié Charles Lindbergh, la mission Apollo 11 de juillet 1969 est entrée dans l'histoire comme l'une des dates les plus marquantes de l'humanité. Et rares sont ceux qui, aujourd'hui âgés de plus de 60 ans, ne se souviennent pas de ce jour qui a marqué plusieurs générations d'êtres humains, le 20 juillet 1969, quand un Terrien a posé le pied, pour la première fois, sur un autre monde.
Il est 6h30 ce mercredi 16 juillet 1969, heure de Houston, Texas, où se trouve le centre de contrôle (12h30 heure française), quand Neil Armstrong, Edwin "Buzz" Aldrin et Michael Collins, 39 ans tous les trois, saluent une dernière fois photographes et cameramen dans le couloir du centre spatial Kennedy de Cap Canaveral, en Floride, qui les mène à leur vaisseau spatial Columbia. À 9h32, ils sont soulevés vers le ciel, eux et les 3.600 tonnes de la fusée Saturn-5. Un million de personnes sont massées autour du centre spatial Kennedy. Christophe Colomb n'a pas pu venir mais Charles Lindbergh, 67 ans, premier homme à avoir traversé l'Atlantique en avion 42 ans plus tôt, est présent.
Apollo 11 ce n'est pas (encore) la routine, mais quand il s'agit de faire les 385.000 kilomètres entre la Terre et la Lune, pas de problème particulier, les missions se sont succédé depuis le lancement de la conquête de la Lune par le président Kennedy en 1961. À bord de Columbia, les trois astronautes arrivent dans la banlieue de la Lune, en orbite, le samedi 19 juillet à 12h32.
Le lendemain, Armstrong et Aldrin faussent compagnie à Collins et vont s'installer dans le LEM, le module lunaire, baptisé "Eagle" ("aigle", symbole des États-Unis). À 15h ce dimanche, ils reçoivent le feu vert de Houston pour se diriger vers la Lune. La descente dure une douzaine de minutes, Armstrong est aux commandes, et à plusieurs reprises l'ordinateur de bord, saturé d'informations et à peine plus performant, à l'époque, que nos actuels téléphones portables, déclenche son "Alarme 1202". Pas de problème, "on continue", dit Houston. Armstrong pose le LEM sans encombre, déviant sa course au dernier moment pour éviter un gros cratère. À 15h18, le LEM s'immobilise sur le sol, dans un endroit judicieusement nommé Mer de la Tranquillité. "Houston, ici la base de la Tranquillité. Eagle a atterri", dit Armstrong.
La suite, entre 600 millions et un milliard d'êtres humains l'ont vécue en direct à la télévision. Il est 21h56 à Houston ce dimanche 20 juillet, 3h56 lundi 21 à Paris, 6h56 à New Delhi, 9h56 à Tokyo. Six heures et demie après l'alunissage, Neil Armstrong descend les neuf marches de l'échelle du LEM et pose le pied gauche sur la surface de la Lune.
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Cet homme calme et pondéré, réputé pour son sang-froid, qui a définitivement rendu inutile l'expression "avoir les pieds sur terre", prononce la phrase historique qu'il avait préparée: "C'est un petit pas pour un homme, un bond de géant pour l'humanité". Dix-neuf minutes plus tard, Buzz Aldrin le rejoint et, en descendant lui aussi de l'échelle, s'arrête quelques secondes pour, racontera-t-il, "satisfaire un besoin physiologique en remplissant légèrement mon collecteur d'urine. Tout le monde est le premier pour quelque chose sur la Lune. Ce titre-là, personne ne me l'a contesté…"
Jaloux, Aldrin? Les rares fois où il aura l'appareil photo en main, il ne prendra pas de cliché d'Armstrong sur la Lune. Il n'y a donc que des photos d'Aldrin. Les deux hommes passent deux heures et demie à sautiller, s'émerveiller, planter un drapeau américain et ramasser quelques cailloux avant de rentrer à la maison.
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Le lundi 21 juillet à 12h54, moment délicat mais finalement sans problèmes, Armstrong et Aldrin décollent de la Lune et vont retrouver Collins, gentleman qui ne fait pas la gueule et les attend calmement dans Columbia, en orbite à 100 kilomètres d'altitude. Le jeudi 24 juillet, les trois hommes pénètrent dans l'atmosphère terrestre à la vitesse de 42.000km/h –vingt fois plus vite qu'une balle de fusil– et, merci les parachutes, amerrissent dans l'océan Pacifique.
Ils resteront ensuite en quarantaine jusqu'au 10 août, frais comme des gardons, intacts, sains et saufs. Mais après cette aventure hors du commun, ils ne seront plus jamais comme avant. Ni les trois milliards d'êtres humains qui peuplent la planète Terre en cet été 1969.
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