Des hackers russes piratent les emails du Pentagone
Des pirates informatiques russes ont lancé fin juillet une "cyberattaque sophistiquée" contre un système de courriels non confidentiels de l'état-major interarmés au Pentagone, selon des responsables américains anonymes cités par la chaîne NBC.
Ce piratage de grande ampleur, qui avait conduit les gens à ouvrir des emails infectés pour leur voler leurs données confidentielles, s'est produit aux alentours du 25 juillet. Il visait environ 4.000 civils et militaires qui travaillent pour l'état-major interarmé. Pour contrer cette attaque, le Pentagone a dû mettre son système d'emails hors-circuit. Ce dernier devrait être restauré dans les jours qui viennent.
"Par principe et pour des raisons de sécurité opérationnelle nous ne commentons pas les cyber incidents ou attaques contre nos réseaux", a indiqué le lieutenant-colonel Valerie Henderson, l'une des porte-paroles du Pentagone.
Mais, selon les sources de NBC, l'attaque, coordonnée par le biais de comptes cryptés et les réseaux sociaux, était automatisée et a réussi à amasser et rediffuser sur Internet les informations collectées en moins d'une minute. Si les responsables américains ne sont pas allées jusqu'à accuser le gouvernement russe d'être à l'origine du piratage, étant donné son niveau de sophistication, celui-ci a sans nul doute été mené par des gens travaillant pour une agence gouvernementale, avance NBC.
Cette attaque "a exposé une nouvelle et différente vulnérabilité" jamais vue auparavant, avait écrit CNN, déjà au courant du piratage, mercredi 5. La chaîne avait alors expliqué que le hacking avait la "marque" d'un gouvernement étranger mais que les officiels américains n'étaient encore sûrs de rien.
En avril, le secrétaire de la Défense, Ashton Carter, avait expliqué que des hackers russes avaient déjà brièvement pénétré dans les réseaux non confidentiels du Pentagone. Supposément avec le soutien de Moscou, les pirates s'étaient introduit les réseaux du département d'Etat et de la Maison Blanche l'année dernière. Le programme de Barack Obama faisait, entre autres, partie des données sensibles dérobées.
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