Philae : peu d'espoir d'entendre à nouveau le robot
Il ne reste (presque) plus d'espoir de renouer le contact avec Philae. Le robot qui se trouve sur la comète "Tchouri" (67P/Tchourioumov-Guérassimenko de son véritable nom) depuis novembre 2014 n'a toujours pas redonné signe de vie. Et la fenêtre la plus favorable s'est désormais refermée.
Les derniers contacts, sporadiques, avec Philae remontent à juillet dernier. Par la suite la comète s'est rapprochée du Soleil et s'est donc mise, sous l'effet de la chaleur, à dégager du gaz et des débris. La sonde Rosetta en orbite autour de "Tchouri" et qui relaye les signaux de Philae a donc dû s'éloigner.
Les scientifiques espéraient qu'une fois cette période passée et Rosetta plus proche, Philae pourrait de nouveau émettre à partir de novembre dernier. D'autant plus qu'il se trouvait alors au plus proche du Soleil, sa seule source d'énergie. Mais seuls deux "bips" dont l'origine n'est pas certaine ont été entendus.
Philae, dont les batteries sont presque déchargées, se trouve depuis lundi 28 du côté opposé de la comète par rapport à Rosetta. L'activité de "Tchouri" s'étant réduite, la sonde devrait pouvoir encore s'en approcher pour de dernières tentatives d'établir le contact. Mais les responsables de la mission avouent que les chances sont maigres. Même si Philae a peut-être pu effectuer de nouvelles mesures, il faut au moins trois minutes de liaison stable pour qu'il les envoit.
Dès son atterrissage sur la comète, Phiale avait rencontré des problèmes. Ses harpons ne s'étaient pas déployés et au lieu de s'ancrer dans le sol de "Tchouri", il avait rebondi et s'était finalement posé sur un sol accidenté et mal éclairé, voyant donc son autonomie réduite. De plus, la phase d'activité de la comète présentait le risque d'abimer le robot, ne serait-ce que d'obstruer ses panneaux solaires avec de la poussière.
Mais la mission reste cependant une réussite. Le simple fait que Philae se soit posé est un succès, et il a pu envoyer de nombreuses et précieuses données durant sa courte période d'éveil d'une soixantaine d'heures. De plus, Rosetta n'est pas qu'une antenne radio et recueille également d'importantes informations sur la comète. De quoi donner du travail à "des générations de jeunes scientifiques", confiait en novembre à FranceSoir Jean-Pierre Bibring, responsable scientifique de Philae à l'Agence spatiale européenne (ESA). Une mission qui a été prolongée jusqu'à septembre 2016. Elle devrait alors être posée sur "Tchouri", ce qu mettra fin à cette aventure spatiale sans précédent.
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