Un astéroïde proche d'une collision avec la Terre repéré au dernier moment

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La rédaction de France-Soir
Publié le 30 juillet 2019 - 19:56
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Des astronomes annoncent le 9 mai 2018 la découverte d'un astéroïde, expulsé à des milliards de kilomètres de son lieu de naissance
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© Handout / European Southern Observatory/AFP
La NASA n'aurait établi l'orbite de l'astéroïde que quelques heures avant qu'il frôle la Terre (illustration).
© Handout / European Southern Observatory/AFP

Un astéroïde baptisé "2019 OK" a frôlé la Terre dans la nuit du 24 au 25 juillet dernier. Il est d'une taille suffisante pour provoquer des dégâts importants, mais sa trajectoire n'aurait été identifiée que dans les heures qui ont précédé son passage.

L'astéroïde "2019 OK" est passé à quelque 73.000 kilomètres de la Terre, soit environ un cinquième de la distance moyenne nous séparant de la Lune, fin juillet. A l'échelle de l'univers et même du système solaire, il nous a frôlés. L'objet d'une taille comprise entre 40 et 130 mètres était suffisamment imposant pour causer d'importants dommages en cas de collision.

Il n'est pas si rare que des astéroïdes passent à cette distance de la Terre, voire plus près, et leur niveau de dangerosité est étudié parfois des décennies à l'avance. Mais dans le cas de "2019 OK", la NASA ne l'aurait identifié que fin juin dernier, et surtout n'aurait pris conscience de la proximité de son orbite que dans les 24 heures précédant son passage, rapporte la presse américaine.

Voir: Rendez-vous réussi entre la sonde japonaise Hayabusa2 et un lointain astéroïde

De quoi interroger sur les capacités des agences spatiales à détecter les dangers potentiels. Toutefois, il est inutile de s'imaginer un scénario digne d'Armageddon dans lequel un astéroïde capable de détruire la planète n'est découvert que quelques semaines avant impact.

Celui qui aurait causé l'extinction des dinosaures faisait au moins 10 kilomètres de diamètre, peut-être davantage. Or de tels objets sont les plus faciles à repérer, et la crainte d'une catastrophe à l'échelle planétaire a poussé les astronomes à rechercher depuis des décennies les bolides imposants.

En revanche, ceux dont le diamètre se compte en dizaines ou centaines de mètres sont naturellement plus difficiles à repérer. Et si leur taille ne menace pas l'existence même de l'humanité, ils peuvent tout de même avoir un important pouvoir destructeur. Par exemple, Apophis et ses 500 mètres de diamètre pourraient rayer plusieurs pays de la carte. Il devrait passer à 40.000 kilomètres de la Terre en 2029.

Mais pour qu'un astéroïde de quelques dizaines de mètres de diamètre fasse de nombreuses victimes, il faudrait une accumulation d'éléments défavorables. Outre la taille de l'objet spatial, des éléments tels que la vitesse, la composition, l'angle de pénétration et le point d'impact (océan, zone désertique ou urbanisée) peuvent grandement jouer sur les conséquences d'une collision.

Pendant des années, l'idée dominante pour éviter un cataclysme était d'envoyer une charge nucléaire pour détruire ou dévier l'objet. Mais actuellement, la NASA et l'Agence spatiale européenne envisagent d'envoyer plutôt des engins spatiaux à la rencontre des astéroïdes pour les dévier sans avoir recours à des bombes. Toutefois, déployer de tels moyens contre des objets de taille modeste ne semble pas réalisable.

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