Un cargo spatial russe hors de contrôle menace de s'écraser sur Terre
Le cargo spatial russe Progress, lancé mardi 28, est en perdition au-dessus de nos têtes. Si ce scénario rappelle celui d'un film catastrophe, le danger est presque nul. Progress devait ravitailler la Station spatiale internationale (ISS) et transportait près de trois tonnes de carburant, nourriture et matériel. Il devait être mis en orbite à 250 kilomètre au dessus de la Terre puis s'amarrer à l'ISS.
Mais une erreur est survenue et le lanceur Soyouz n'aurait a priori pas donné une poussée suffisante au cargo. Celui-ci suit donc une orbite plus basse que prévue. L'agence spatiale russe, Roskomos, ne parvient plus à le contrôler et ses moteurs ne sont pas conçus pour remédier à cette situation. Progress devrait donc se cracher, mais pas avant plusieurs semaines.
Les agences spatiales russe, européenne (ESA) et américaine (NASA) devraient donc avoir tout le loisir d'observer sa chute et de prédire le lieu du crash. Une manœuvre à laquelle elles sont habituées, un ou deux objets spatiaux s'écrasant sur Terre chaque année. Rokosmos ne désespère pas non plus de pouvoir rallumer les moteurs, reprendre le contrôle de l'appareil et le diriger vers une zone non-habitée, probablement le Sud de l'océan Pacifique.
Mais même si l'appareil devait se cracher où bon lui semble, les risques pour les humains sont extrêmement faibles. D'abord parce que Progress devrait se désintégrer en partie ou totalement lors de son entrée dans l'atmosphère. Ensuite, parce que la Terre est recouverte à près de 75% d'océans et que les zones habitées ne représentent qu'une toute petite part du globe. Si le risque zéro n'existe pas, la probabilité de recevoir un morceau de Progress sur le crâne est donc infinitésimale.
Pas de danger non plus selon les experts que l'engin entre en collision avec l'ISS. Le remake ultra-réaliste de Gravity ne devrait donc pas sortir ce mois-ci.
Victor Lefebvre
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