Après l'attaque du Thalys, la sécurité dans les trains bientôt renforcée
La vigilance ne faiblit pas. Deux mois après l'attaque déjouée dans le Thalys grâce à l'intervention de passagers, le gouvernement a annoncé lundi 19 une batterie de mesures pour renforcer considérablement les contrôles et les fouilles dans les transports en commun. Ainsi, les agents de sécurité de la SNCF et de la RATP pourront désormais fouiller les bagages avec l'accord des passagers ou encore procéder à des "palpations de sécurité". Si le passager refuse toutefois de s'y plier, il ne pourra monter dans le train. Même chose pour les agents et officiers de police judiciaire (APJ et OPJ). Ces derniers pourront eux aussi fouiller les bagages des passagers et même s'ils ne donnent pas leur accord. Jusqu'à présent ils ne pouvaient le faire qu'en cas de délit.
D'ici peu, les agents de la RATP et de la SNCF pourront également travailler en civil ce qui, jusqu'à présent, n'était possible qu'en des conditions exceptionnelles. Dans ce cas de figure, ils seront autorisés à porter leurs armes à feu sous le contrôle de l'autorité préfectorale. Actuellement, quelque 3.000 agents de la sécurité ferroviaire sont armés.
En parallèle, le gouvernement a décidé de simplifier les règles de compétence des procureurs de la République pour faciliter ces contrôles. Si la signature de tous les magistrats compétents sur les départements traversés par une ligne était indispensable pour déclencher une opération, désormais un simple accord du chef du parquet de la ville de départ ou d'arrivée du train suffira.
Autre nouveauté: l'intensification de la lutte contre la fraude dans les transports en commun, dont le coût annuel est estimé à 500 millions d'euros. Les états-civils et adresses des contrevenants pourront ainsi être communiqués aux transporteurs par les administrations des finances et des organismes sociaux, ce qui relevait auparavant du secret.
Toutes ces mesures, présentés par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, sont regroupées dans une proposition de loi de Gilles Savary, député socialiste de la Gironde. Le texte sera examiné en procédure accélérée pour une mise en application au printemps 2016, espère le gouvernement.
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