Huit à dix mille voyageurs masqués sont attendus ce vendredi à Orly pour la journée de réouverture. L’aéroport parisien redémarre, mais de manière très partielle puisque seulement 10 % des vols sont assurés.
Il est 6h25 ce vendredi matin quand le premier avion décolle à destination de Porto, au Portugal. Après trois mois de fermeture, l’événement est célébré par un « water salute », l’arrosage de l’appareil de la compagnie Transavia par des camions de pompiers.
Le redémarrage sera lent a prévenu Aéroports de Paris, avec 70 mouvements d’avions et 10 % des vols assurés dans un premier temps. Ce taux devrait grimper progressivement mais Orly n’est pas prêt de retrouver les quelque 600 décollages et atterrissages quotidiens d’avant crise. Cela pourrait même prendre plusieurs années.
Les seules perspectives concernent le début du mois de juillet, période pour laquelle sont prévus un peu plus de 170 liaisons quotidiennes. Sous conditions bien entendu de la situation sanitaire et de la réouverture des frontières hors Europe.
Conséquence, un seul des quatre terminaux est ouvert, avec la trentaine de commerces et d’espaces de restauration qui va avec. Il s’agit d’Orly 3, le secteur le plus récent, inauguré il y a un peu plus d’un an. Pour les autres terminaux, la réouverture sera progressive.
Une ouverture perturbée
A Orly, cette première journée d’après-crise du coronavirus a néanmoins été perturbée durant une heure par un groupe de militants écologiques d’Extinction Rebellion. Une trentaine d’entre eux, armés de banderoles, de cerfs-volants aux messages revendicatifs et de vélos auxquels ils attachés, ont réussi à s’introduire sur le tarmac.
Fustigeant le plan de 15 milliards d’euros d’aide au secteur aérien, XR entendait, par cette action non violente, réclamer l’arrêt immédiat de tous les vols intérieurs, arguant de leur caractère climaticide et le lancement d’un grand plan en faveur du ferroviaire.
Les militants ont été délogés par les forces de l’ordre et certains d’entre eux interpellés.