RATP : nouvelle grève jeudi 31 mars à l'appel de deux syndicats
Les deux premiers syndicats de la RATP (CGT et Unsa), insatisfaits des mesures salariales pour 2016, appellent à la grève le 31 mars, un mouvement que la CGT inscrit également contre le projet de réforme du droit du travail, ont-ils indiqué ce lundi 21 à l'AFP.
Les deux organisations ont précisé avoir chacune déposé un préavis de grève vendredi 18, trois jours après avoir déclenché la procédure interne d'alarme sociale. Le préavis de la CGT, consulté par l'AFP, couvre la période du mercredi 30 mars 22h au vendredi 1er avril 6h40.
Le syndicat y déplore le gel, pour la deuxième année consécutive, de la valeur du point servant à calculer le salaire des agents (hors primes), une "situation particulièrement inadmissible au regard des résultats financiers historiques de l'entreprise".
La CGT avait déjà appelé les agents à cesser le travail le 9 mars pour peser sur les négociations salariales mais ce mouvement, conjoint cette fois avec Sud, avait été très peu suivi (sauf sur le RER B). Il coïncidait également avec la première mobilisation contre le projet de loi El Khomri.
Le projet de loi a depuis été modifié sur plusieurs points et sera présenté en conseil des ministres jeudi 24 mars. Estimant que le texte "continue à diminuer les droits des salarié-e-s", la CGT-RATP appelle d'ailleurs dans un tract les agents à "participer" aux rendez-vous organisés jeudi, notamment par des organisations de jeunesse.
Lors des négociations salariales annuelles, qui ont eu lieu le 11 mars, la RATP a refusé une augmentation générale des salaires. Elle a cependant signé avec l'Unsa et la CFE-CGC un accord sur diverses mesures de revalorisation (de l'intéressement, des bas salaires et des primes accompagnant la "médaille des chemins de fer"). Des "avancées positives" mais qui "ne remplaceront pas une augmentation des salaires", estime l'Unsa.
Selon la RATP, du fait des augmentations catégorielles ou individuelles, les rémunérations des agents "augmenteront en moyenne en 2016 de l'ordre de 2%, comme les années précédentes".
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