Sécurité routière : le test des 80km/h commencerait dès cet été sur des routes nationales de l'Allier et de Haute-Saône
La limitation de vitesse à 80km/h sur certaines routes nationales, c'est pour bientôt. Alors que le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve doit annoncer lundi 11 les trois tronçons où seront situées les premières expérimentations qui commenceront dès cet été, RTL a déjà annoncé deux de ces zones. Selon les informations divulguées, le passage de 90 à 80km/h de la vitesse maximale autorisée se fera notamment dans l’Allier, à hauteur de Chemilly, sur une trentaine de kilomètres, et en Haute-Saône sur la nationale 57 entre Vesoul et Rioz, sur une zone de 13 kilomètres particulièrement sujette aux accidents. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé une période d’expérimentation d’au moins deux ans, au grand dam du Conseil national de la sécurité routière (CNSR).
"Quelques dizaines de kilomètres, ce n'est même plus une expérimentation, c'est une observation", raille notamment Chantal Perrichon, la présidente de la Ligue contre la violence routière, réclamant que ces questions ne dépendent plus du ministre de l’Intérieur mais du Premier ministre. "Ils ont pris le temps de trouver des endroits où l'expérimentation sera crédible mais pas trop concluante", se lamente un autre membre du CNSR.
Mais malgré ces protestations, Bernard Cazneuve se refuse à généraliser cette expérimentation. "Le climat s'est extrêmement tendu parce qu'il y a quelques aigris qui se sont mis dans la tête d'imposer le 80km/h", estime Pierre Chasserais, délégué général de l’association "40 millions d'automobilistes". "Il faut que les membres du Conseil national de sécurité routière comprennent que l'opinion publique est opposée" à cette baisse de la vitesse autorisée, ajoute-t-il.
En effet, selon un sondage réalisé par l’institut BVA fin avril sur la question, les trois-quart des Français sont contre les mesures d'abaissement de vitesse maximale autorisée, principalement les habitants des communes rurales.
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