UberPop suspendu à partir de vendredi soir
Après plusieurs jours marqués par des manifestations, des tensions, parfois des violences et l'intervention du ministre de l'Intérieur, Uber fait marche arrière. L'entreprise américaine, a annoncé ce vendredi que son application de covoiturage UberPop serait suspendue en France à partir de 20 heures ce soir.
Selon le directeur général d'Uber France Thibaud Simphal, interrogé par Le Monde, cette décision a été prise "pour préserver la sécurité des chauffeurs Uber (…) victimes d'actes de violence ces derniers jours" et développer "un esprit d’apaisement, de dialogue avec les pouvoirs publics et montrer que l’on prend nos responsabilités".
UberPop se présente comme un simple service de covoiturage. Mais la justice y voit un service de VTC (voiture de transport avec chauffeur), ce qui interdit notamment de récupérer des clients dans la rue sans réservation préalable (la maraude).
Uber a déjà été condamnée, mais l'entreprise a multiplié les recours, ce qui lui a légalement permis de continuer son activité en attendant un jugement définitif. Mais face à cela, les chauffeurs de taxis avaient manifesté à partir du jeudi 25 juin, parfois violement, prenant dans certains cas à partie les chauffeurs Uber ou leurs clients.
Bernard Cazeneuve avait alors pris un arrêté interdisant les chauffeurs Uber à Paris au nom"des troubles graves à l'ordre public et du développement de cette activité illégale".
Si Uber veut calmer le jeu, l'entreprise ne renonce pas pour autant à revenir par la suite. Elle espère notamment que le Conseil constitutionnel répondra favorablement à sa question prioritaire de constitutionnalité sur la loi Thévenoud qui règlemente les services concurrents des taxis. La décision doit être rendue en septembre prochain.
Face à ce que les taxis, mais aussi François Hollande, considèrent comme une concurrence déloyale, Uber met en avant un service qui répond à une demande et permet, selon Thibaud Simphal, à des milliers de Français "d'arrondir leurs fins de mois alors que le pays manque cruellement (d'opportunités)".
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