Un rassemblement en hommage à la petite Lola était organisé le 20 octobre
Des centaines de personnes se sont réunies jeudi soir à Paris pour rendre hommage à Lola, morte assassinée le 14 octobre.
"Rassemblement pour les victimes", pouvait-on lire derrière une estrade. Dans la foule, certains manifestants portaient des pancartes sur lesquelles figurait le visage de la jeune fille, d'autres, l'inscription "Lola aurait pu être notre petite sœur", avec une rose blanche à la main, ou encore "le laxisme tue". Le rassemblement a débuté par un moment de silence, puis plusieurs personnes se sont succédé sur l'estrade pour évoquer le cas d'autres crimes "qui auraient pu être évités", pour ce rassemblement que les organisateurs voulaient "non-partisan".
Outre Eric Zemmour, Nicolas Bay, Guillaume Peltier et Marion Maréchal, étaient présents sous la pluie au rassemblement place Denfert-Rochereau, organisé à l'appel de l'"Institut pour la justice".
Conformément au programme prévu pour ce rassemblement, aucune personnalité politique n'a été néanmoins autorisée à s'approcher de la tribune, rappelle Pierre-Marie Sève, directeur de l'association, dans un communiqué envoyé par mail vendredi. Les seules personnes autorisées à prendre la parole étaient "des victimes et des experts reconnus, indépendants et intègres", tient-il à souligner.
Le RN, qui devait dans un premier temps participer au rassemblement, a finalement organisé une minute de silence au même moment devant l'Assemblée nationale "en hommage à Lola et en soutien à sa famille et ses proches".
"Toute la nation française a été terriblement choquée par cet assassinat barbare" et "on assiste là au crime de trop, celui qui nous oblige maintenant à l'action efficace", a affirmé la cheffe de file des députés RN, Marine Le Pen, en réfutant toute volonté de récupération.
"Une minute de silence n'est jamais une récupération politique, c'est un hommage", a-t-elle affirmé après ce rassemblement qui a réuni députés, eurodéputés et conseillers régionaux RN.
À Lyon, plus de 300 personnes se sont rassemblées vers 19 h 00 devant la Cour d'assises du Rhône, sur les grilles de laquelle était attachée une large banderole "Justice pour Lola". Après une minute de silence, des participants ont déposé des fleurs blanches au pied des grilles.
Les circonstances de la mort de Lola et le profil de la suspecte, de nationalité algérienne, ont suscité de vives critiques à droite, qui reproche au gouvernement une mauvais gestion de l'immigration irrégulière.
Les élus LR n'ont pas participé aux rassemblements de jeudi mais leurs critiques continuaient, et le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau a annoncé le dépôt prochain d'une proposition de loi pour engager "la responsabilité de l'Etat" lorsqu'il "manque à ses obligations", avec de possibles "dommages et intérêts aux victimes", selon un communiqué.
Vendredi, la famille de Lola a demandé que "cesse instamment, et soit retirée, toute utilisation du nom et de l'image de leur enfant à des fins politiques", a indiqué leur avocate dans un communiqué.
Ses parents souhaitent "pouvoir honorer la mémoire de leur fille dans la sérénité, le respect et la dignité qui lui est due", a souligne l'avocate Me Clotilde Lepetit.
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