Agirc-Arrco : Pourquoi votre retraite complémentaire pourrait baisser
C'est une modification des régimes de retraite complémentaire passée plutôt inaperçue en 2015 et qui est rentrée en vigueur au 1er janvier 2019. Elle va donc se voir directement sur le niveau des pensions… revu à la baisse pour les concernés.
Depuis le début de l'année en effet, les retraites complémentaires du régime Agirc-Arrco (qui ont fusionné) sont versées avec une baisse de 10% pendant trois ans pour les retraités âgés de moins de 67 ans et qui sont nés après 1957. Le principe est simple: les caisses complémentaires veulent inciter les futurs pensionnés à partir le plus tard possible.
Ce malus sera particulièrement impactant pour les nombreux salariés qui sont indemnisés par Pôle emploi (après un licenciement forcé ou "négocié") avant de partir à la retraite et finissent donc leur carrière par une période de chômage avant d'être indemnisés par l'assurance retraite. Or, Pôle emploi cesse d'indemniser via l'ARE les chômeurs qui remplissent les conditions d'une retraite à taux plein. Ces salariés en fin de carrière se retrouvent alors sans ressources et n'ont pas d'autres choix que de liquider leur retraite.
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Seule solution pour échapper à la sanction: décaler d'un an sa demande de retraite complémentaire par rapport à la date à laquelle il est possible d'obtenir son taux plein. Pour les chômeurs, sauf s'ils peuvent se contenter de leur régime général sans demander leur part complémentaire, il leur faudra donc retrouver un emploi pour échapper à la décote imposée par la caisse complémentaire.
Cette mesure, décidée conjointement par les syndicats de salariés et le patronat en 2015, vise à limiter les déficits annuels du régime à partir de 2020.
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