Alstom : réunion interministérielle à l'Elysée lundi
Une réunion interministérielle se tiendra lundi 12 au matin à l'Elysée autour de François Hollande et de Manuel Valls sur la situation d'Alstom, qui a annoncé l'arrêt de la production de trains à Belfort, une méthode jugée "inacceptable" par le Premier ministre. Outre le chef de l'Etat et le chef du gouvernement, le ministre de l'Economie Michel Sapin, le secrétaire d'Etat à l'Industrie Christophe Sirugue et le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies seront présents, a-t-on indiqué ce dimanche 11 dans l'entourage du président de la République, confirmant une information du Journal du Dimanche.
"La méthode employée par Alstom est inacceptable. Nous l'avons dit cette semaine aux dirigeants d'Alstom", entreprise dont l'Etat est actionnaire minoritaire, a déclaré le Premier ministre lors de l'émission Le grand rendez-vous Europe 1/iTELE/Les Echos. Mais, a-t-il souligné, "nous avons déjà sauvé Alstom et nous pouvons encore sauver Alstom, à condition que les dirigeants jouent pleinement leur rôle". Et de lancer que "tous les jours, nous nous battons pour qu'Alstom gagne des marchés, notamment au plan international et européen". Pour l'usine menacée, "nous connaissons bien sûr cette situation, nous savions les faiblesses qui pouvaient exister sur le site de Belfort".
Le PDG d'Alstom Henri Poupart-Lafarge avait été convoqué à Bercy jeudi 8 pour se voir imposer "une phase de négociation". Il y avait été sermonné par le ministre de l'Économie, Michel Sapin, et son nouveau secrétaire d’État à l'Industrie, Christophe Sirugue, qui "lui ont fait part de leur incompréhension du caractère soudain et non concerté de cette annonce", avait indiqué Bercy dans un communiqué. Hors de question pour l'exécutif d'entériner ce scénario à quelques mois de la présidentielle. D'autant plus que l'État siège depuis février au conseil d'administration d'Alstom et qu'il possède 20% des droits de vote.
L'entreprise, confrontée à une pénurie de commandes, prévoit de transférer sa production de locomotives de Belfort à Reichshoffen (Bas-Rhin) d'ici 2018. Pas de fermeture de site, ni de plan social, assure Alstom, qui s'engage à soumettre aux 400 salariés concernés "une proposition de transfert, s'ils le souhaitent" vers ses autres usines dans l'Hexagone. L'Etat, bien qu'actionnaire minoritaire, ne peut "empêcher" la fermeture du site de Belfort, décidée de façon "brutale" et "inattendue" par l'entreprise, a déclaré samedi 10 à l'AFP l'ex-ministre de l'Économie Emmanuel Macron.
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