Attentats : le budget de la sécurité passe à 815 millions d'euros
Le ministère des Finances avait d'abord annoncé le chiffre de 600 millions d'euros le 19 novembre, il vient d'être revu à la hausse à 815 millions d'euros. Tel devrait être le coût pour la France des mesures de sécurité exceptionnelles prises ou annoncées à la suite des attentats du 13 novembre. Le ministre des Finances Michel Sapin a annoncé ce lundi devant le Sénat ce nouveau montant qui correspond aux amendements déposés par le gouvernement au projet de loi sur le Budget 2016.
Sur les 215 millions d'euros supplémentaires se trouvent 100 millions liés à la Défense et à l'intensification de la lutte contre Daech en Syrie, 70 millions concernent le financement des retraites des nouveaux fonctionnaires dont l'embauche a été annoncée, et 55 millions ont été ajoutés après un examen plus poussé de l'ensemble des mesures.
Ces créations de postes avaient été annoncées par François Hollande dès le 16 novembre lors de son discours devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles. Ce sont 5.000 postes de policiers et gendarmes qui devraient être créés d'ici 2017 dont 3.150 en 2016.
Par ailleurs, 2.500 postes devraient être créés au sein des services pénitentiaires (1.300 en 2016) et de l'administration judiciaire, 1.000 dans l'administration des douanes.
L'armée ne bénéficiera pas de renforts. Mais alors que depuis plusieurs années la tendance y est à la suppression de postes, ses effectifs devraient être maintenus "jusqu'en 2019", avait déclaré François Hollande.
En revanche, Michel Sapin ne semble plus inquiet des conséquences que peuvent avoir de telles dépenses imprévues sur l'équilibre budgétaire de la France. Il avait d'abord dit que le gouvernement assumait "la dégradation du déficit" que cela provoquerait. Ces dépenses ne devraient selon lui finalement pas remettre en cause les engagements pris par la France envers l'Union européenne de réduction du déficit public de 3,8 % du PIB en 2015 à 3,3 % en 2016, puis sous la barre des 3 % en 2017.
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