"Cash investigation" : Lidl dénonce un reportage qui "ne reflète pas la réalité" (vidéo)
Lidl a réagi mercredi 27 à l'enquête de Cash investigation diffusée la veille, consacrée aux techniques de management lourdes, aux cadences infernales et autres environnements difficiles dans le monde du travail. L'enseigne avait en effet ouvert ses portes à Elise Lucet et son équipe, qui ont mis en avant des conditions de travail très dures. Une cinquantaine d'employés de la marque se sont d'ailleurs mis en grève mercredi dans les Bouches-du-Rhône.
"L’émission Cash Investigation du 26 septembre a montré le visage d’une entreprise qui privilégierait sa réussite économique aux dépens de ses salariés. Nous pensons au contraire que l’amélioration des conditions de travail de nos salariés va de pair avec le développement économique de l’entreprise. Le reportage diffusé hier ne reflète pas cette réalité", a donc dénoncé Lidl dans un communiqué.
L'enseigne y répond point par point à chaque élément critiqué par l'enquête. Elle condamne les menaces d'un manager contre un employé ("Je te mettrai six jours de mise à pied à longueur de temps, tu vas mourir"), jugées "inacceptables" mais aussi comme "des propos isolés".
La marque fait également remarquer que la commande vocale, une machine qui dicte aux employés des entrepôts où ils doivent aller et ce qu'ils doivent porter, n'est pas le propre de Lidl. Elle ajoute que cette technique vise la qualité et non la quantité, et qu'elle n'a d'ailleurs pas permis d'augmenter les cadences.
Quant au poids (jusqu'à 8 tonnes) des marchandises manipulées quotidiennement par les préparateurs, Lidl reconnaît que c'est un métier physique. "Nous continuerons à redoubler d’efforts pour améliorer le travail de nos préparateurs. (...)Il n y a pas de prime de rendement, ni individuelle ni collective en terme de port de charges contrairement à la pratique de la plupart des entreprises du secteur", précise l'entreprise.
"Nous savons que nous avons encore du chemin à parcourir, mais nous pensons que nous avons réalisé de nombreux progrès depuis notre transformation commencée en 2012 (la sortie du hard discount, NDLR). Nous allons poursuivre ces efforts et continuerons à écouter nos salariés pour construire avec eux notre avenir", conclut le communiqué.
Outre Lidl, l'émission a également épinglé les pratiques de l'opérateur à bas prix Free, et notamment les conditions de travail dans ses centres d'appel.
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