Certains médicaments vont coûter plus cher au 1er janvier 2019
C'est une mauvaise nouvelle pour le pouvoir d'achats des Français. Certains médicaments prescrits par des médecins pourraient coûter plus cher à partir de janvier 2019 en raison d'une réforme mis en place en 2017 et qui entrera en vigueur à cette date.
Comme l'explique Le Parisien, qui révèle l'information, les pharmaciens perçoivent sur chaque boîte de médicaments remboursable vendus, des honoraires de dispensation pour leur mission de conseil. Ils touchaient jusqu’ici 1,02 euro à chaque vente de traitement sur ordonnance dont 65% était pris en charge par l'Assurance maladie. Mais au 1er janvier, l'honoraire de dispensation va désormais varier en fonction du médicament, et toutes les mutuelles ne prendront en charge cette augmentation comme c'était le cas précédemment.
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"L’Assurance maladie nous l’a confirmé lors d’une réunion de travail le 14 novembre: si leurs contrats ne prévoient pas de rembourser les médicaments à 15% ou 30%, les complémentaires santé ne participeront pas aux honoraires du pharmacien", révèle Philippe Gaertner, président de la FSPF (Fédération des syndicats pharmaceutiques de France) au Parisien.
Prenant l'exemple du Stilnox, un somnifère, dont la boîte de 14 comprimés coûte actuellement 2,63 euros, le quotidien précise qu'il coutera désormais 1,36 euro de plus au particulier, soit 3,99 euros.
À horizon 2020, cette réforme prévoit que les pharmaciens ne toucheront leurs honoraires de dispensation que si le patient réclame un remboursement de son médicament. Ainsi, certains patients auraient intérêt à ne pas demander à être remboursés, de manière à payer uniquement le médicament à son prix de base et non le prix majoré de l'honoraire du pharmacien.
"Mais les malades ne le feront pas. Il faudrait pour cela qu'ils connaissent les prix de base des médicaments inscrits sur leur ordonnance, qu'ils vérifient leur taux de remboursement par la Sécu et qu'ils sachent si leur mutuelle les prend en charge. Cela n'arrivera pas. Au final, ils donneront leur carte vitale au pharmacien et ils paieront", souligne à regret Philippe Gaertner.
Voir:
Hémophilie: problèmes d'approvisionnement de médicaments mais pas de "crise"
L'Assemblée nationale n'a pas autorisé les pharmaciens à prescrire certains médicaments
Pénurie de médicaments: la stratégie des laboratoires en cause
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