Croissance et chômage : l'Insee prévoit un mieux en 2016
Une croissance encore fragile mais qui devrait tout de même finir par remonter, au profit d'une baisse du chômage. Les dernières prévisions de l'Insee pour les six prochains mois, publiées jeudi 17 dans sa note de conjoncture, oscillent entre prudence et optimisme.
Ainsi, l'institut prévoit une croissance de 0,2% au dernier trimestre 2015. Un chiffre en recul par rapport aux prévisions précédentes de 0,4%. Mais entre temps, la France a été frappée par les plus terribles attentats de son histoire. Le Trésor public puis la banque de France avaient déjà prévu ce léger recul, l'établissant eux à 0,3% de croissance, notamment en raison de la baisse prévisible dans le secteur des loisirs, du tourisme ou de la restauration suite aux attentats du 13 novembre. Mais l'Insee suit néanmoins les deux organismes sur un point. Ce très léger recul au quatrième trimestre est trop faible pour avoir un réel impact sur le taux de croissance annuel. L'institut maintient donc sa prévision de 1,1% de croissance en 2015.
Un chiffre satisfaisant par certains aspects. Ce sera le plus haut niveau depuis quatre ans. Il va même légèrement au-delà des promesses du gouvernement qui avait annoncé 1%, tout en espérant un peu plus. Le chiffre de 1,5% maximum un temps évoqué par Manuel Valls ne devrait donc pas être atteint selon l'Insee. C'est pourtant la moyenne de l'Union européenne, petit bémol dans cette prévision.
La légère reprise de 2015 devrait tout de même constituer une base solide pour 2016, à en croire l'Insee. Elle prévoit ainsi un rebond à 0,4% au premier comme au deuxième trimestre 2016, lorsque l'effet néfaste des attentats se sera dissipé.
Cela constituerait un rythme de croissance annuel supérieur au fameux taux de 1,5%, chiffre que le gouvernement décrit depuis des mois comme le seuil à partir duquel il sera possible d'enfin inverser la courbe du chômage. L'Insee confirme cette hypothèse en annonçant un léger recul du chômage qui pourrait ainsi redescendre mi-2016 jusqu'à la barre des 10%.
En juillet dernier, François Hollande avait conditionné sa candidature en 2017 à une baisse "crédible" du chômage en 2016.
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