Des centaines d'éleveurs de porcs bretons rassemblés pour réclamer des prix rémunérateurs

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 14 janvier 2016 - 15:07
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Deux porcs
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Le prix de cotation actuel du porc est inférieur aux coûts de production des éleveurs français.
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Après les "bonnets rouges", les "bonnets roses". Ces éleveurs de porcs français ne réclament toutefois pas moins d'impôts ou de taxes, juste que la viande qu'ils produisent soit vendue à un prix couvrant au moins leurs coûts de production.

Plusieurs centaines d'éleveurs de porcs bretons en difficulté se sont rassemblés ce jeudi 14 à Plérin (Côtes-d'Armor), où est fixé le cours du porc, à l'appel d'un collectif indépendant, pour réfléchir à des solutions de sortie de crise et réclamer des prix rémunérateurs, a constaté l'AFP.

Olivier Étienne, l'un des initiateurs de ce collectif baptisé "Sauvons l'élevage français" et qui a choisi des bonnets roses comme signe de ralliement, a exprimé la "volonté" du mouvement de "pouvoir vivre de notre métier avec un cours rémunérateur".

Jeudi, le prix du kilo de porc, fixé par le Marché du porc Breton (MPB) de Plérin qui sert de référence nationale, était de 1,08 euro, insuffisant pour couvrir les coûts de production des éleveurs, qui réclament un prix autour entre 1,40 euro (le prix souhaité par l'Etat pour le bon équilibre de la filière) et 1,50 euro.

"Quand un éleveur disparaît, ce sont 20 emplois qui disparaissent", a souligné Olivier Étienne, producteur de porcs à Loudéac (Côtes d'Armor).

Il a également insisté sur une demande récurrente des producteurs depuis des mois: la signature par le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, d'un décret rendant "obligatoire l'étiquetage sur l'origine de la viande" afin que les consommateurs soient informés de cette origine, y compris sur les produits transformés, notamment la salaisonnerie.

Lors d'un débat parfois vif, dans une salle de la chambre d'agriculture de la commune, le collectif a invité plusieurs responsables des filières, dont Guillaume Roué, président d'Inaporc, l'interprofession nationale porcine, à exprimer leur vision pour sortir de la crise.

L'élevage porcin traverse depuis des mois une grave crise, qui se traduit par la chute des prix payés aux producteurs de viande sous l'effet conjugué de l'embargo russe sur l'agroalimentaire européen, de la guerre des prix dans la grande distribution et de la perte de compétitivité de la filière porcine française.

La Bretagne représente près de 60% de la production nationale de porcs.

 

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