Devenir propriétaire : comment l'achat immobilier peut devenir un piège
Devenir propriétaire, un objectif pour de nombreux Français. Mais aussi une source de pièges à éviter pour le futur acquéreur, et a fortiori pour un primo-accédant qui, sans expérience, va investir une bonne partie de son épargne dans un apport en plus d'un crédit en plus de s'engager sur de nombreuses années (des décennies?). Mais le problème n'est pas forcément là. Car ces dépenses en effet sont l'arbre qui cache la forêt, celle des frais qui vont intervenir après l'acquisition.
Premiers postes de dépense, pourtant clairement affiché mais rarement pris en compte: les impôts locaux (avec une taxe foncière qui se rajoutera à la taxe d'habitation), l'assurance et les frais d'entretien qui seront maintenant intégralement à la charge du propriétaire là où le locataire, lui, échappait à la plupart des frais.
En 2014, le président de l'Union nationale de la propriété immobilière expliquait même au journal Le Monde qu'un propriétaire devait débourser entre 6.000 et 7.000 euros par an pour son logement.
Un montant que les futurs propriétaires ne provisionnent pas, et prévoient même rarement. Difficile en effet quand on a été locataires pendant des années de découvrir les relations complexes dans les syndics de copropriétaires, les charges collectives à payer aux tantièmes pour des travaux que les propriétaires n'ont pas souhaité (mais où ils se sont trouvés minoritaires).
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Plusieurs études ont rappelé au passage que devenir propriétaire signifie pour de nombreux accédants à se retrouver dans un logement plus petit et plus éloigné des centres-villes par rapport à l'époque où ils étaient locataires.
Soit autant de contraintes et de coûts supplémentaires qui peuvent transformer l'investissement en situation financière précaire quand survient un "coup dur" (accident, perte d'un emploi…) entraînant un problème de trésorerie. Un contexte qui peut alors pousser à la mise en vente du bien, à un prix parfois guère plus élevé que le prix d'achat, et avec une plus-value (taxée, pour rappel) qui ne couvre pas les frais engagés dans l'acquisition. Ou quand le rêve de propriété se transforme en facteur d'appauvrissement.
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