Fermeture de Fessenheim : EDF négocie son indemnisation avec l'Etat
Le géant de l'électricité EDF est en négociation avec l'Etat français sur l'indemnisation qui lui sera versée dans le cadre de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), qui doit être enclenchée cette année, a confirmé ce mercredi 27 son PDG, Jean-Bernard Lévy. La ministre de l'Environnement et de l'Energie "Ségolène Royal a désigné, il y a cinq ou six semaines, un négociateur sur l'indemnisation" des actionnaires de Fessenheim (EDF mais aussi l'allemand EnBW et les suisses Alpiq, Axpo et BKW), a déclaré M. Lévy lors d'une audition au Sénat.
"L'étape actuelle, c'est que nous avons ouvert des discussions entre EDF et le négociateur du ministère de l'Environnement sur l'indemnité", a-t-il ajouté. "En effet, la question s'impose: il y a un préjudice subi par EDF du fait de la privation qu'aura EDF lors de la fermeture d'un outil nucléaire (...) qui fonctionne bien (...). Et donc le préjudice qui est, je crois, indiscutable, nécessite d'être chiffré", a-t-il poursuivi.
Une fois un accord trouvé sur le montant de l'indemnisation, il devra être approuvé par le conseil d'administration d'EDF, avant la préparation du retrait de l'autorisation d'exploitation par voie de décret. "Il est prévu que ceci soit fait au mois de décembre", a indiqué le PDG.
Lors de la conférence environnementale lundi, le président français François Hollande avait confirmé la fermeture de la centrale de Fessenheim, la plus ancienne du pays, située à la frontière avec l'Allemagne et la Suisse. Il avait assuré que le décret entérinant cette décision serait "pris cette année", alors que Ségolène Royal l'avait auparavant promis pour la fin juin.
En vertu de la loi de transition énergétique qui plafonne la capacité de production nucléaire en France, Fessenheim devrait fermer lors de l'entrée en service du réacteur EPR de Flamanville (Manche), prévue fin 2018.
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