Immobilier ancien : l'embellie devrait se poursuivre en 2016

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 04 janvier 2016 - 18:53
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Les loyers parisiens devraient être encadrés au début de l'été.
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Le marché de l'immobilier ancien a connu une croissance à deux chiffres en 2015.
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Grâce à des taux d'intérêt très bas, le marché de l'immobilier ancien a connu une très belle année 2015. Et selon les professionnels du secteur, cela pourrait se poursuivre en 2016.

L'embellie constatée en 2015 sur le marché de l'immobilier ancien en France, avec une croissance à deux chiffres des transactions, se poursuivra cette année si les taux de crédit demeurent à des niveaux très bas, estiment les professionnels.

Selon les chiffres publiés lundi, l'activité a bondi l'an dernier chez Century 21 de 16,2%, une progression à deux chiffres qui n'avait "pas été constatée depuis 2010" dans ce réseau de 850 agences tandis qu'elle a crû de 11,5% chez Guy Hoquet (450 agences), propriété de Nexity. De son côté le réseau Laforêt (700 agences), qui dressera son bilan mardi, a vu son volume de transactions augmenter de 12% - et de 16% à Paris - en 2015.

Cette reprise du marché de l'immobilier ancien, "incarnée par l'augmentation des volumes de ventes tout au long de l'année, s'est confirmée au 4e trimestre", se félicite Guy Hoquet. A l'origine de cette embellie, soulignent les professionnels, des taux très bas - aux alentours de 2,20% en moyenne en novembre "contre 4,15% en janvier 2012", rappelle Century 21 - qui rendent le crédit immobilier "particulièrement attractif". "Cela a permis à un nombre plus important d'acheteurs de concrétiser leur projet d'achat", a rapporté Laurent Vimont le président de Century 21, lors d'une conférence de presse.

Ces taux d'emprunt "historiquement bas, combinés à une baisse des prix continue, ainsi que l'envie toujours présente d'accéder à la propriété", ont redonné du dynamisme au marché, observe de son côté Laforêt. Ainsi, l'apport personnel nécessaire à financer l'achat d'un bien immobilier "n'a jamais été aussi bas en France", selon Century 21.

Pour acquérir un logement au prix moyen de 198.640 euros (correspondant à une mensualité de 1.000 euros sur 20 ans), l'apport est tombé à 36.910 euros fin 2015, selon le réseau. Il était de 49.638 euros pour un achat de 210.438 euros, au 1er semestre 2011.

Les transactions devraient continuer à s'étoffer cette année, estiment ces professionnels, "à la condition incontournable, que les taux de crédit restent très bas", pointe M. Vimont, dont les agences ont accueilli en 2015 un nombre de particuliers ayant un projet d'achat en hausse de 19%.

Autre facteur positif: les prix se sont "enfin stabilisés", souligne auprès de l'AFP Fabrice Abraham, directeur général de Guy Hoquet, qui pointe un recul de 0,5% en France et de 0,8% en Ile-de-France sur un an. "Les prix ont retrouvé leur niveau de 2010", dit-on chez Century 21, ce qui a donné un "gain de pouvoir d'achat" aux ménages. De leur côté, "les propriétaires vendeurs se sont montrés plus raisonnables dans leurs prétentions financières".

Mais "les disparités restent très marquées d'une région à l'autre", pointe Laforêt, chez qui le prix des maisons vendues l'an dernier a cédé 5% en Champagne Ardenne et Picardie, contre moins de 1% en Aquitaine.

Seule la seconde quinzaine du mois de novembre a vu l'activité fléchir en raison d'une "baisse de confiance" due aux attentats survenus le 13 à Paris et St-Denis, dit-on chez Guy Hoquet, avec des transactions et des projets d'achat en chute de 20 et 26% respectivement.

"Mais c'est un microphénomène qui n'a duré que quelques jours, où les Français ont cessé de sortir... nos clients ont stoppé leur projet immobilier, annulé leurs visites", rapporte Fabrice Abraham.

Les primo-accédants font un "léger retour": ils ont représenté 36% des transactions l'an dernier chez Guy Hoquet, contre 30% en 2014. Sur le marché de l'ancien, le prêt à taux zéro (PTZ) élargi depuis le 1er janvier n'aura que "peu ou pas d'incidence", car il est assorti d'une obligation de réaliser des travaux à hauteur de 25% du montant de l'achat, un "élément bloquant" pour l'acquéreur, estime Fabrice Abraham.

 

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