Immobilier - Le poids des impôts locaux touche les villes plus abordables

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La rédaction de France-Soir
Publié le 18 septembre 2018 - 16:40
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Logement à vendre le 17 août 2015 à Montpellier (Hérault)
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© PASCAL GUYOT / AFP/Archives
Les impôts locaux pour les propriétaires peuvent faire grimper la dépense immobilière.
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Selon une étude du courtier Meilleurtaux.com, le niveau de la fiscalité locale peut augmenter substantiellement les dépenses mensuelles pour un projet immobilier, surtout dans les communes abordables sur le prix de la pierre. Nîmes figure ainsi en tête de son classement malgré un marché favorable côté prix aux acheteurs.

En matière d'immobilier, il y a le coût d'acquisition bien sûr, le taux de l'emprunt, les charges de copropriété mais aussi le facteur souvent oublié des acquéreurs un peu trop pressés: la fiscalité. Et dans ce domaine, les montants les plus élevés ne frappent pas toujours les zones en tension, loin de là. Les Echos reprennent l'étude du courtier meilleurtaux.com qui propose un classement des villes où le crédit moyen se retrouve le plus gonflé par les charges fiscales de la taxe foncière et d'habitation (cette dernière devant disparaître à terme).

L'étude s'est basée sur un bien type, à savoir un logement de 70 mètres carrés qui serait acheté en ville par un couple avec deux enfants. Et le "vainqueur" de ce classement est une des grandes villes de France où le prix de la pierre est l'un des plus modérés: Nîmes. Les impôts locaux imposent une mensualité de 230 euros par mois au ménage propriétaire d'un logement de cette surface. La préfecture du Gard devance Montpellier (225 euros) et Bordeaux (219 euros) qui joue là la carte de l'opportunisme, étant un lieu de chute très prisé des Franciliens qui souhaitent retourner en province.

Les trois dernières villes du classement sont, à l'inverse, des secteurs plutôt réputé pour les prix de l'immobilier à savoir Lille, Lyon et à la dernière place… Paris, avec une mensualité pour 70 mètres carrés de 97 euros soit presque deux fois et demi moins que Nîmes.

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Et l'écart risque encore de se creuser d'ailleurs. Car si la suppression de la taxe d'habitation à terme représente une bonne nouvelle pour les  contibubles, les communes seront tentées de trouver ailleurs des ressources fiscales. Et si Paris avec des prix dépassant les 10.000 euros le mètre carré dans quasiment la moitié des arrondissements peut toujours s'appuyer sur la part qu'elle récupère dans les droits de mutation (les "frais de notaire") sur ses nombreuses transactions, Nîmes avec un prix moyen du mètre carré ne dépassant guère les 2.000 euros, nettement moins dans certains secteurs, risque plutôt d'actionner franchement le levier de taxe foncière.

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