Inégalités salariales : les femmes appelées à cesser le travail à 16h34 pour protester contre les différences de rémunération
Pour les féministes du mouvement "Les Glorieuses", le moment charnière se produira ce lundi 7, à 16h34 très précisément. Ce serait en effet à ce moment-là, selon le mouvement, que les femmes commenceraient à travailler "bénévolement", c'est-à-dire sans être payée du fait des différences salariales qu’elles subiraient avec les hommes.
Les Glorieuses se basent en effet sur sur les études d’Eurostat, la structure collectant des statistiques pour l’Union européenne, qui indiquait en 2010 que les femmes gagnaient en moyenne 15,1% de moins que ces messieurs.
Le mouvement appelle donc les femmes à cesser de travailler à partir de cette date, du moins symboliquement. "Ce n'est pas un appel à la grève. Nous sommes une newsletter qui a pour ambition de donner un sentiment de puissance aux femmes. Nous ne sommes pas un syndicat ni une organisation politique, nous n'avons pas à faire d'appel à la grève" explique Rebecca Amsellem, la fondatrice de l’organisation.
La démarche n’est pas sans rappeler initiative similaire prise par les Islandaises qui ont stoppé le travail, elles (là encore avec une portée effective largement symbolique) le 24 octobre à 14h38.
Le femmes rattrapent petit à petit leur retard salariale sur les hommes, mais la tendance reste encore au grignotage et lent, très lent sur cette inégalité: un rapport 2016 du Forum économique mondial en date du 26 octobre avait même annoncé qu’au rythme actuel, l’égalité salariale entre les deux sexes ne serait atteinte qu’en 2186.
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