Les chiffres du chômage au plus haut depuis 1997
C'est une mauvaise nouvelle qu'annonce l'Insee ce jeudi. Selon l'Institut de statistiques, le taux de chômage a bondi au troisième trimestre 2015, atteignant 10,2 % de la population active en France métropolitaine (+0,2 point sur un an et par rapport au trimestre précédent). Avec plus de 2,9 millions de personnes touchées, 2.941 millions très exactement, il s'agit du plus haut niveau depuis 1997. En incluant l'outre-mer, le taux de chômage s'élève à 10,6% de la population active, note l'Insee.
Si la hausse touche l'ensemble des classes d'âge, elle frappe plus brutalement les jeunes actifs (+1 point chez les 15-24 ans par rapport au 2e trimestre), pour qui le taux de chômage est de 24,6% en métropole et redépasse la barre symbolique des 25%, pour atteindre 25,3%, en France entière. Chez les jeunes, le taux d'emploi a également diminué de 0,3 point sur trois mois et de 0,2 point sur un an pour s'établir désormais à 28% des 15-24 ans en métropole.
Sur l'ensemble de l'Hexagone, l'Insee relève par ailleurs une légère hausse du sous-emploi (chômage technique ou partiel). Avec 0,1 point de plus sur un trimestre, il concerne désormais 1,7 million de personnes, en grande majorité des femmes.
Ces tendances sont toutefois à analyser avec prudence puisqu'elle se situent dans la marge d'erreur de +/-0,3 point de la statistique de l'Insee dont les chiffres diffèrent de ceux de Pôle emploi.
Car, alors que ce dernier recense les demandeurs d'emploi enregistrés sur ses listes, l'Institut de statistiques mesure son taux à partir d'une enquête effectuée chaque trimestre auprès de 110.000 personnes, ce qui est appelé le "chaumage BIT" pour Bureau international du travail. C'est pourquoi, "les données Insee sont les seules qui permettent de comparer les situations des pays", explique Le Figaro. Ainsi, comparativement aux chiffres de la France, l'Allemagne à enregistré un taux de chômage de 6% en novembre, soit son plus bas niveau depuis 24 ans, note le journal.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.