Les chiffres du chômage stables, ou presque, en juin
Le ministère de Travail a publié ce lundi les chiffres du chômage pour le mois de juin. Ils montrent une quasi-stabilité qui est "un signe encourageant" pour le gouvernement. Mais l'inversion de la courbe si souvent évoquée et tant attendue n'est toujours pas là.
Ainsi, le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A (n'ayant exercé aucune activité au mois de juin) augmente de 1.300 inscrits pour atteindre le chiffre de 3.553.500. Une augmentation minime qui ne peut même pas s'exprimer en pourcentage (officiellement +0,0%), mais qui empêche de parler, enfin, d'un début de baisse.
Ce chiffre des demandeurs d'emploi de catégorie A est un nouveau record, de même que celui des 6.073.600 inscrits à Pôle Emploi toutes catégories confondues (+0,1%). Le nombre d'inscrits dans toutes les autres catégories (B, C, D et E) augmente également.
Le ministère du Travail ne parle donc pas d'embellie, mais note un ralentissement de la hausse. L'augmentation moyenne du nombre de demandeurs d'emploi sur les six premiers mois de 2015 est en effet de 8.800 personnes par mois, "soit deux fois moins qu’au second semestre 2014". Une vision des choses qui ne devrait pas suffire à faire oublier la hausse de 4,7% (catégorie A) depuis juin 2014.
Point positif cependant, la baisse de 1,1% du nombre de moins de 25 ans inscrits en catégorie A. Une tranche d'âge très touchée par le chômage et à laquelle le gouvernement avait promis de se consacrer.
Mais la question du comptage des chômeurs de catégorie A fait également débat. En effet, nombre d'entre eux ont été ce mois-ci "déplacés" vers les catégories D (sans emploi et non immédiatement disponibles) et E (pourvus d’un emploi). Cela notamment au travers du service civique ou des contrats aidés. Sans cela, la hausse de la catégorie A aurait pu être dix fois plus importante.
Un changement de méthode de calcul qui alimente déjà les réactions de l'opposition qui reproche également au gouvernement de se contenter d'attendre le retour annoncé de la croissance plutôt que de prendre de réelles mesures.
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